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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 21:51

51th4FgNLqL__SL500_AA300_.jpgHenning Mankell est probalement l'un des écrivains suédois le plus connu dans le monde, grâce aux aventures du policier Kurt Wallander et de certains de ses romans, dont les chaussures italiennes.

Le titre surprend, mais il convient bien au roman, tant pour l'obsession qu'ont certains personnages pour les chaussures, que pour le renouveau qu'elles apportent, même indirectement à Fredrick, ancien médecin et personnage central.

 

L'intrigue et les personnages

        Après une erreur médicale, Frédrick s'est réfugié sur l'île qu'habitaient ses grands-parents. Un jour, une femme parcourt péniblement la glace avec un déambulateur pour le retrouver, lui qu'elle a follement aimé et qui l'a abandonnée. Harriett est malade et sait qu'il ne lui reste que peu de temps à vivre. Elle demande à Frédrick de la conduire au lac dont il lui a parlé jadis.

C'est sans doute pour cet homme seul le début d'une longue résurrection. Il s'était coupé du monde et apprend à le découvrir, sous les traits d'Harriett, de Louise, sa fille, et d'Agnès, la jeune femme qu'il a malencontreusement amputée d'un bras sain. Les filles que recueille Agnès et qui ont déjà beaucoup souffert, jouent également un rôle de révélateur, notamment Sima.

C'est un nouveau regard qu'il apprend à porter, non sans heurt parfois, sur ses proches (le facteur et le garde côte), sur ses souvenirs aussi, notamment sur son père, ancien serveur qui accordait beaucoup d'importance à la qualité des chaussures.

 

L'ambiance générale du roman n'est pas euphorique, loin de là. La souffrance est omniprésente, dans les regrets d'Agnès, dans la maladie d'Harriet qui crie parfois de douleur, dans les tatonnements des personnages pour se découvrir, se retrouver. Mais le ton est juste. Le drame est celui de la vie, ni plus ni moins, et il y a peut-être un espoir, celui de profiter au mieux de l'instant présent et des êtres proches.

 

Un ton juste et troublant présent dans toute l'oeuvre de l'auteur

        Ce ton, lucide, est présent dans toute l'oeuvre de Henning Mankell. Kurt Wallander en est un exemple, flic exemplaire dans un pays qui semble sombrer mais qui poursuit son travail, droit, intègre, mais néanmoins sujet à de nombreuses interrogations. C'est un inspecteur très actuel, très humain aussi, au quotidien comme dans ses relations avec sa fille.

Profondeurs, histoire d'un scientifique, que l'attirance pour une femme conduit à mener une double vie, possède cette même force quant à l'analyse d'un comportement humain, bien peu rationnel. Mais la raison n'est sans doute pas ce qui nous pousse...

Une très belle oeuvre et un auteur, qui partage sa vie entre l'Europe et l'Afrique, ce qui lui confère peut-être cette acuité particulière, à découvrir.

 

 

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commentaires

N
Un roman magnifique.
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