Jusqu'au 16 janvier 2022, le musée du quai Branly à Paris propose une exposition originale sur les arts martiaux d'Asie.
L'exposition commence avec l'Inde, se poursuit avec la Chine et s'achève sur le Japon. Un long voyage commence, qui est aussi un voyage dans le temps.
Aux origines, il y a des combats entre dieux et démons. Ces derniers, vaincus, deviendront gardiens de temple.
Puis de multiples techniques de combat ou disciplines se développent. En Chine, elles seront plus de 350, certaines étant synthétisées, améliorées et enseignées.
Le temple Shaolin se distingue notamment par un style de wushu particulier. Ses moines auraient contribué à l'instauration de la dynastie des Tang, et combattront régulièrement pour les différentes dynasties impériales.
Shaolin est aujourd'hui légendaire, notamment par la reprise de son histoire par le cinéma de Hong-Kong, qui fait découvrir à l'Occident le kung-fu.
L'exposition joue habilement de cet échange entre histoire, mythe et cinéma, avec des objets historiques, mais également de nombreux films, dont la scénographie est parfois remarquable, à l'exemple de l'hommage à Bruce Lee, que le visiteur doit traverser pour découvrir la suite de l'exposition dédiée au Japon.
Le personnage central devient alors le samouraï, ronin quand il n'a plus de maître.
Ici encore, le cinéma enrichit l'exposition d'objet anciens, casques, armures, avec quelques œuvres, dont Lady Snowblood, qui a fortement inspiré Quentin Tarentino pour Kill Bill.
Au début du XXème siècle apparaissent les arts martiaux que nous pratiquons actuellement (judo, aïkido, kendo...)
Mais le Japon, c'est aussi la culture manga et les animés, dont Goldorak et autres robots combattants.
L'ensemble donne une exposition originale, surprenante et passionnante.