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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 19:24

130 000 hommes, originaires d'Alsace ou de Moselle ont été enrolés de force dans l'armée allemande lors de la seconde guerre mondiale. Très tôt, ils ont été appelés les "Malgré nous" et leur statut a été reconnu. Leurs soeurs sont aussi parties, moins nombreuses mais aussi contraintes et forcées, pour travailler en Allemagne et, après leur service de travail obligatoire, servir la machine de guerre allemande (défense anti-aérienne, armement, transmissions...).

C'est à ces femmes, dont le sort n'a été reconnu officiellement qu'en 2008, que Nina Barbier rend hommage dans cet ouvrage.

malgre-elles.jpgElle leur offre un lieu d'expression et les témoignages qui, certes, ont pu être modulés par le temps (les souvenirs ne sont pas toujours une fidèle transcription du vécu), restent touchants et offrent une image d'une situation mal connue.

On imagine alors la façon dont ces jeunes femmes devaient se rendre au Conseil de révision, subir interrogatoires et examens souvent humiliants, puis partir pour éviter que la famille ne soit inquiétée. Elles découvraient alors le cantonnement, un travail souvent très rude et des traitements qui ne manquent de surprendre. A titre d'exemple, elles subissaient des injections de bromures pour que les nazis n'aient pas à gérer les cycles menstruels et à s'encombrer d'inutiles achats. Certaines en resteront stériles.

L'endoctrinement faisait aussi partie  du quotidien, tout comme la faim, même si cette main d'oeuvre bon marché (voire gratuite) était mieux traitée que certains prisonniers, notamment que les slaves.

 

Le livre de Nina Barbier, dont la mère était une Malgré Elle, a contribué à la reconnaissance de ces 10 000 femmes, dont le sort est longtemps resté dans l'oubli. Il a fait également donné lieu à un téléfilm qui devrait être diffusé en 2012.

 

Pour toutes les femmes, mais aussi les hommes et les enfants, instrumentalisés et victimes des conflits (et des systèmes totalitaires).

 
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commentaires

M
Merci pour cet article, car on apprends des choses que nous ne savions pas au sujet de tous ces hommes, femmes et enfants on du subir, c'est affreux. Bisous bon dimanche writings2
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