6 mai 2022
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Un objet délicat, réalisé en 1902 par Mathilde Augé, peintre émailleur, Ely Vial, peintre graveur et Henri Cognet, fondeur.
Mathilde Augé et Ely Vial ont collaboré sur plusieurs autres objets, notamment des miroirs à mains, réalisés comme celui-ci en bronze et émail polychrome.
Le travail est d'une grande finesse, tant pour le dessin de la jeune femme que pour les feuilles gravées.
2 décembre 2021
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Le Musée des Arts décoratifs de Paris abrite deux salles, de part et d'autre de l'escalier d'honneur, consacrées à la joaillerie. La première est dédiée aux bijoux anciens, la seconde à des créations plus contemporaines.
Parmi les trésors du premier espace, quelques peignes de style art nouveau ont retenu toute mon attention. Merveilles de finesse, composés d'or, de corne ou d'ivoire, d'émail, ils sont signés René Lalique, Georges Fouquet ou Lucien Gaillard.
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Bijoux
Art nouveau
24 novembre 2021
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Cette maison originale est située dans le nord est du centre de Bruxelles, un quartier aménagé à la fin du XIXème siècle à partir de quelques squares, dont le square Ambiorix, autour desquels des maisons ont été construites, dans le style de l'époque, essentiellement néo-renaissance flamande, mais aussi Art nouveau.
La maison Saint Cyr, du nom de son premier propriétaire, le peintre et décorateur Georges Léonard Saint Cyr, est une de ces réalisations Art nouveau, qui se distingue notamment par une façade étroite (4 mètres seulement).
Elle a été conçue par Gustave Strauven, un architecte qui a été l'élève de Victor Horta.
Les détails de la façade et de ses superbes ferronneries méritent de s'y arrêter, avant de découvrir quelques images de l'intérieur.
26 août 2021
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Je vous l'avais évoqué rapidement dans un article déjà bien ancien sur les bijoux nés de la collaboration entre Alfons Mucha et du joaillier Georges Fouquet. Mais au cours d'une nouvelle visite au musée Carnavalet où ce décor unique est conservé, je suis à nouveau tombée sous le charme, et je ne peux résister à l'envie de partager cette impression.
Il faut parcourir une bonne partir de ce musée, consacré à l'histoire de Paris, pour parvenir à la fin du XIXème siècle, découvrir quelques vitraux et affiches dédiés à Sarah Bernhardt, quelques meubles signés Louis Majorelle dans une reconstitution du Café de Paris, décoration réalisée avec l'architecte Henri Sauvage mais dans une pièce un peu (trop) sombre, Et soudain, c'est l'éblouissement!
Le visiteur vient d'entrer dans la boutique de Georges Fouquet, telle qu'elle était au début du XXème siècle (elle a en effet été inaugurée en 1901). Il est accueilli par un paon magnifique qui se pavane devant un superbe vitrail, des meubles originaux, qui devaient exposer des parures somptueuses, des miroirs habillés où devaient s'admirer les clientes qui essayaient de nouveaux bijoux.
L'ensemble du mobilier a été dessiné par Alfons Mucha, avec lequel Georges Fouquet a également réalisé des bijoux. La pièce est lumineuse, originale, à la fois très datée et avec beaucoup de style et d'élégance.
Et en sortant, il faut se retourner pour admirer la façade, le seul point négatif étant peut-être le manque de recul, l'espace de sortie étant relativement étroit. Mais ici aussi, Alfons Mucha expose son immense talent.
Quelques photographies seront plus parlantes qu'un long discours.
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Art nouveau
De la Ville lumière
3 août 2021
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Gustave Serrurier-Bovy, architecte et décorateur, est un des représentants de l'Art nouveau en Belgique. Il développe principalement son activité à Liège, dont il est originaire, et à Bruxelles, mais aussi en France, notamment par l'intermédiaire du magasin qu'il acquiert dans le XVème arrondissement.
Cette coiffeuse, qui associe acajou et laiton, est encore caractérisée par les lignes courbes que son créateur abandonnera à partir de 1903. C'est un meuble qui, malgré ses dimensions (près d'1,90 m de hauteur pour un peu moins d'1,4 m de largeur), allie légèreté, élégance et fonctionnalité.
Une belle réalisation, qui a probablement contribuée à la diffusion des coiffeuses dans les chambres des maisons bourgeoises, et est conservée actuellement au musée d'Orsay.
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Archi
Art nouveau
7 juin 2021
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Guerre et patrimoine font rarement bon ménage et nombre d'œuvres remarquables ont ainsi disparu. L'architecture tout particulièrement paie un lourd tribut aux conflits.
Parmi les constructions remarquables disparues se trouve le chalet blanc d'Hector Guimard.
Construit à Cabourg en 1903 pour Léon Nozal, ce chalet se caractérisait par une toiture qui enveloppait une partie des façades. Les courbes de l'Art nouveau s'y retrouvaient : huisseries des baies, forme de la terrasses, motifs des garde-corps.
Cette construction remarquable n'aura même pas vu le débarquement parce qu'elle a été détruite en 1942.
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Archi
Art nouveau
13 mai 2021
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Situé au 34 avenue de Wagram, à quelques centaines de mètres de l'Arc de triomphe, cet hôtel porte bien son nom.
Comme l'immeuble situé au 29 avenue Rapp, il est issu de la collaboration de l'architecte Jules Lavirotte et du céramiste Alexandre Bigot.
Il reprend les techniques de construction de l'immeuble de l'avenue Rapp en substituant aux pierres de taille en façade, procédé très coûteux, un parement de grès flammé.
L'effet est déjà décoratif, mais il est loin de résumer la richesse des éléments qui ornent la façade, avec des sculptures réalisées par Camille Alaphilippe et de la céramique qui s'impose sur l'ensemble de la surface, d'où le nom de ce bâtiment.
Quelques images valent sans doute plus qu'un long discours.
16 avril 2021
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René-Jules Lalique est un des Maîtres joailliers parmi les plus emblématiques de l'Art nouveau.
Ce collier somptueux est un bel exemple de ses réalisations. Il associe l'émail à des pierres semi-précieuses : des opales laiteuses aux reflets bleutés et des améthystes, d'un violet sombre, qui séparent les cygnes noirs, références au symbolisme. De longues femmes à la chevelure ondoyante ponctuent la composition de ce bijou, cygnes et améthystes semblant s'inscrire dans ces chevelures.
Il a été créé vers 1897.
Un bijou d'une grande finesse dont je vous laisse admirer quelques détails.
27 janvier 2021
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Ce portail monumental (de 12 mètres sur 10) se dresse square Félix Desruelles, au pied de l'église Saint Germain des Près. Tout de grès, il associe des couleurs harmonieuses, orange, bleu/vert, beige et des sculptures représentant des végétaux, fleurs et fruits dans la pure tradition de l'Art Nouveau. Un médaillon de femme et un bas relief complètent l'ensemble.
En haut de l'édifice, deux dates (1530 et 1900) et un nom : Sèvres.
La dernière date confirme, s'il en était besoin, le caractère Art Nouveau du portail. Elle évoque aussi la grande époque des expositions universelles. La signification de la première date m'échappe.
Le nom et les couleurs, les matériaux utilisés, la finesse des décors, tout est apologie d'un savoir faire ancien, celui de la Manufacture de Sèvres. Et le médaillon de femme au centre du portail n'est autre que l'allégorie de cet art de la céramique et de la poterie.
Deux évocations qui, une fois articulées, donnent la clé de l'énigme. Car ce portail est ce qui reste du pavillon des manufactures françaises, vitrine du savoir-faire, érigé près des Invalides pour l'exposition universelle de 1900. Il a été réalisé par l’architecte Charles Risler et le sculpteur Jules Coutan et façonné dans les ateliers de la Manufactures de Sèvres.
Trop beau sans doute pour être détruit, il devient propriété de la ville de Paris en 1901 et est installé en 1905 à la place qu'il occupe toujours. Une belle surprise dans le quartier de Saint Germain, à découvrir avant de visiter l'église puis de s'attabler juste en face pour prendre un café aux deux Magots, quand les habitués et les touristes se réapproprieront les chaises occupées depuis des mois par d'énormes ours en peluche.
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De la Ville lumière
Art nouveau
22 novembre 2020
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Il y a quelques années, je vous avais déjà fait découvrir la porte de cet immeuble (http://writings2.over-blog.com/article-l-exuberance-a-la-porte-104896110.html ).
Mais en la redécouvrant, je me suis dit que cette façade hors du commun méritait une présentation à la fois plus globale et plus détaillée.
Cette maison a été réalisée conjointement par Jules Lavirotte, architecte, et Alexandre Bigot, céramiste. Elle s'inspire de certains procédés architecturaux qui existaient déjà aux Etats-Unis et consistaient à remplacer la pierre de taille, très chère, par des parements de grès flammé, intégrés dans une ossature de béton.
Si ces parements, comme le jeu d'équilibre de la façade (une fenêtre est "avancée", ajout de colonnes et d'un balcon), contribuent à son aspect décoratif, ils ne sauraient le résumer, tant les éléments de décoration sont nombreux.
Cette exubérance, caractéristique de la collaboration Lavirotte/Bigot, a grandement contribué. à leur réputation, d'autant que la façade a été primée par la ville de Paris en 1901, qui trouvait que nombre de façades étaient alors un peu fades...
En voici quelques détails.