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3 janvier 2012 2 03 /01 /janvier /2012 22:16

Troyes_m0-1w_525.jpg Un outil est un instrument avec lequel l'homme créé, qu'il soit artiste, artisan, ouvrier ou simplement créatif. L'outil évoque aussi une longue tradition, des codes, un mode de travail et, pour la Troyenne d'origine que je suis, les compagnons du devoir, leurs chefs d'oeuvre et ce respect inné du travail bien fait, façonné avec une grande conscience, avec amour peut-être.

Ce respect se traduit dans l'oeuvre de restauration qu'ils ont entreprise dans l'hôtel Mauroy, et dans la collecte d'outils de tous les corps de métiers qu'ils y ont rassemblés.hotel-mauroy.jpg

 

L'hôtel Mauroy est un bâtiment superbe, du XVIème sècle, surmonté d'une tourelle en colombage, typique de l'architecture locale. Il se situe 7, rue de la Trinité, au coeur de la vieille ville, à proximité immédiate de sa principale rue commerciale (Emile Zola). Troyes est elle-même à 1h30 - 2 heures de Paris par l'A5. Pour le train, il convient de prendre la ligne Paris- Bâle.

 

La maison de l'outil et de la pensée ouvrière est ouverte quasiment tous les jours de l'année de 10 h à 18h, sauf le mardi entre octobre et mars et quelques jours fériés. Une librairie et un centre de ressources sont également abrités dans les locaux. L'accès au musée se fait au prix de 6.50 €, auxquels il convient d'ajouter 1.50 € pour un audioguide. Des tarifs réduits sont proposés.

 

Mais l'intérêt principal réside dans la collection. Plus de 10 000 outils ont ainsi été rassemblés, qui témoignent de l'évolution des techniques entre le XVIIIème et le XIXème siècles. Horloger, tapissier, maréchal-ferrand, tailleur de pierre, sabotier, menuisier, maçon, coutelier, charpentier, bourrelier... Ce sont toutes les corporations et les petits métiers qui sont ici représentés. On y découvre des outils surprenants, ainsi que des exemples de réalisation qui permettent d'apprécier la qualité du travail et la complexité de certaines tâches.

C'est un univers qui reflète le monde du travail, la rigueur, mais qui n'en demeure pas moins magique. Il y a toujours quelque chose qui surprend, une histoire qu'on imagine derrière, peut-être tout un folklore qui dépasse les limites de la Champagne.

Un endroit à découvrir pour la richesse de sa collection et sa force évocatrice, en famille ou entre passionnés.

 

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3 décembre 2011 6 03 /12 /décembre /2011 22:36
MallePoste.jpg  Pour ce nouveau casse-tête, un voyage s'impose sur les routes de France, en remontant le temps. Nous sommes dans les années 1800, emportés dans une voiture menée par un attelage de 4 à 5 chevaux.
Quelques écrivains ont laissé un témoignage de ce mode de transport. Un des plus parlants est celui de Victor Hugo :

" j'ai passé deux nuits en malle-poste, ce qui m'a laissé une haute idée de la solidité de notre machine humaine. C'est une horrible chose qu'une nuit en malle-poste. Au moment du départ tout va bien, le postillon fait claquer son fouet, les grelots des chevaux babillent joyeusement, on se sent dans une situation étrange et douce, le mouvement de la voiture donne à l'esprit de la gaîté et le crépuscule de la mélancolie. Peu à peu la nuit tombe, la conversation des voisins languit, on sent ses paupières s'alourdir, les lanternes de la malle s'allument, elle relaie, puis repart comme le vent ; il fait tout à fait nuit, on s'endort. C'est précisément ce moment-là que la route choisit pour devenir affreuse ; les bosses et les fondrières s'enchevêtrent ; la malle se met à danser. Ce n'est plus une route, c'est une chaîne de montagnes avec ses lacs et ses crêtes, qui doit faire des horizons magnifiques aux fourmis. Alors deux mouvements contraires s'emparent de la voiture et la secouent avec rage comme deux énormes mains qui l'auraient empoignée en passant ; un mouvement d'avant en arrière et d'arrière en avant, et un mouvement de gauche à droite et de droite à gauche, - le tangage et le roulis. Il résulte de cette heureuse complication que toute secousse se multiplie par elle-même à la hauteur des essieux, et qu'elle monte à la troisième puissance dans l'intérieur de la voiture ; si bien qu'un caillou gros comme le poing vous fait cogner huit fois de suite la tête au même endroit, comme s'il s'agissait d'y enfoncer un clou. C'est charmant. à dater de ce moment-là, on n'est plus dans une voiture, on est dans un tourbillon. Il semble que la malle soit entrée en fureur. La confortable malle inventée par M Conte se métamorphose en une abominable patache, le fauteuil Voltaire n'est plus qu'un infâme tape-cul. On saute, on danse, on rebondit, on rejaillit contre son voisin, - tout en dormant. Car c'est là le beau de la chose, on dort. Le sommeil vous tient d'un côté, l'infernale voiture de l'autre."

 

Un confort plus que rudimentaire semble-t-il... Pourtant de nombreux progrès ont été déjà réalisés à l'époque de Victor Hugo!
Le développement de la malle poste (qui deviendra en anglais mail coach) est lié à celui du commerce et à la volonté du gouvernement (Colbert à l'origine) de renforcer et d'organiser les liaisons. A l'origine, ce sont des malle-charettes qui font le lien entre les villes. Progressivement, les véhicules sont améliorés. Leur stabilité est accrue (leur poids est supérieur, l'attelage mieux fourni et quelques améliorations techniques sont apportées). Un espace (le coupé) est aménagé pour les passagers au centre du véhicule. A l'avant sont installés le cocher et le postillon (chargé d'équilibrer le véhicule et d'éviter les ornières). A l'arrière se trouve la malle postale. Le véhicule ne perd toutefois pas encore son nom de "panier à salade" dont hériteront plus tard les véhicules de la gendarmerie... Mais le témoignage de Victor Hugo ne laisse autant doute sur les cahots qui justifie cette appelation...
Le XVIIIème constitue l'âge d'or de la malle-poste, plus rapide que la diligence (plutôt réservée aux passagers). C'est à cette période que les voies postales de l'Ancien Régime sont réorganisées et développées. Des lignes régulières sont ouvertes et les relais de poste se multiplient (ils sont, en principe, éloignés d'une dizaine de km les uns des autres).
L'arrivée du rail mettra fin à cette épopée, pour de nouveaux voyages, dans des conditions probablement plus confortables et des malles qui se transforment en valises...

 

 

 

 

 

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1 décembre 2011 4 01 /12 /décembre /2011 11:50

Créés en 1443 pendant la guerre de Cent Ans pour héberger et soigner les indigents, les Hospices de Beaune sont aujourd'hui connus pour l'architecture de leurs bâtiments et leur vin. Cet article vous présente l'histoire des Hospices de Beaune et leur organisation actuelle avant de développer les deux éléments qui font sa réputation : son architecture et son vignoble.

Histoire des Hospices de Beaune et organisation actuelle

Les Hospices de Beaune en Bourgogne ont été créés pour soigner les pauvres, à une époque où les "Égorgeurs" pillaient les campagnes alentour. Face à la misère de la population, Nicolas Raulin, le chancelier du Duc de Bourgogne et Guigone de Salins, son épouse, font construire l'Hôtel Dieu. C'est aujourd'hui le musée qui est un élément essentiel du tourisme à Beaune.

Les Hospices ont gardé leur vocation médicale. Ils comprennent aujourd'hui un centre hospitalier (avec deux résidences pour personnes âgées), un institut de formation en soins infirmiers, un musée et un domaine viticole. Les produits issus des visites touristiques et des ventes de vins contribuent encore à l'amélioration de la qualité des soins et de l'hébergement. Ils servent aussi à l'entretien d'un patrimoine remarquable.

Une architecture remarquable

Les Hospices de Beaune forment un ensemble architectural gothique, particulièrement connu pour ses tuiles vernissées polychromes. Quatre couleurs sont utilisées (rouge, brun, jaune, vert) et forment des entrelacs géométriques. Les toits actuels ont toutefois été refaits en 1902 et on ne connaît plus le motif d'origine.

Cette architecture fait l'objet de visites (musée et caves), à partir de 6,70€ la visite pour un adulte et elle est gratuite pour les moins de 10 ans et les personnes à mobilité réduite. Certaines salles peuvent être également réservées pour des réceptions et le tarif varie de 250€ à 1950€ (prix constatés en août 2011) pour le salon médiéval et des séminaires.

Les conditions de visite et de réservation peuvent être obtenues par téléphone (03 80 24 45 00). Au programme des visites, il y a la cour, mais aussi de nombreuses salles, dont la grande salle des "pôvres" et la salle Saint-Louis (avec de superbes coffres gothiques), ainsi que l'apothicaire.

Un vignoble de grande renommée

Le vignoble des Hospices de Beaune s'étend sur 60 hectares entre la côte de Beaune et la côte de Nuits, dans des zones d'appellation premier cru et grands crus d'exception (entre Aloxe Corton et Meursault). Autant de vins exceptionnels qui peuvent être dégustés lors de votre visite (prix en fonction du nombre de grands crus goûtés) et surtout, qui font l'objet d'une vente aux enchères annuelles.

Cet événement constitue la vente de charité des Hospices de Beaune et rapporte chaque année entre 3,5 millions et 4 millions d'euros. La 151ème vente a lieu le 20 novembre 2011. Pour plus de détails, contactez le 03 80 24 45 00 ou Hospices-de-beaune.com. Vous aurez alors sans doute envie de visiter la Bourgogne...

Hospices de Beaune

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26 novembre 2011 6 26 /11 /novembre /2011 19:24

130 000 hommes, originaires d'Alsace ou de Moselle ont été enrolés de force dans l'armée allemande lors de la seconde guerre mondiale. Très tôt, ils ont été appelés les "Malgré nous" et leur statut a été reconnu. Leurs soeurs sont aussi parties, moins nombreuses mais aussi contraintes et forcées, pour travailler en Allemagne et, après leur service de travail obligatoire, servir la machine de guerre allemande (défense anti-aérienne, armement, transmissions...).

C'est à ces femmes, dont le sort n'a été reconnu officiellement qu'en 2008, que Nina Barbier rend hommage dans cet ouvrage.

malgre-elles.jpgElle leur offre un lieu d'expression et les témoignages qui, certes, ont pu être modulés par le temps (les souvenirs ne sont pas toujours une fidèle transcription du vécu), restent touchants et offrent une image d'une situation mal connue.

On imagine alors la façon dont ces jeunes femmes devaient se rendre au Conseil de révision, subir interrogatoires et examens souvent humiliants, puis partir pour éviter que la famille ne soit inquiétée. Elles découvraient alors le cantonnement, un travail souvent très rude et des traitements qui ne manquent de surprendre. A titre d'exemple, elles subissaient des injections de bromures pour que les nazis n'aient pas à gérer les cycles menstruels et à s'encombrer d'inutiles achats. Certaines en resteront stériles.

L'endoctrinement faisait aussi partie  du quotidien, tout comme la faim, même si cette main d'oeuvre bon marché (voire gratuite) était mieux traitée que certains prisonniers, notamment que les slaves.

 

Le livre de Nina Barbier, dont la mère était une Malgré Elle, a contribué à la reconnaissance de ces 10 000 femmes, dont le sort est longtemps resté dans l'oubli. Il a fait également donné lieu à un téléfilm qui devrait être diffusé en 2012.

 

Pour toutes les femmes, mais aussi les hommes et les enfants, instrumentalisés et victimes des conflits (et des systèmes totalitaires).

 
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12 novembre 2011 6 12 /11 /novembre /2011 17:10

A proximité immédiate de la Valette se dressent trois cités dont Vittorioso, qui s'achève sur le fort Saint Ange. Pendant plus de 200 ans, Vittorioso abrita le siège de l'Inquisition à Malte.

 

P1000196 L'Inquisition à Malte

 

62 Inquisiteurs se sont succédés à Malte entre 1574 et 1798 (date à laquelle les Français abolissent cette institution).

 

Elle fut mise en place à la demande des chevaliers de l'ordre de Malte, face à la montée du protestantisme sur l'île.

 

Pendant plus de 200 ans, l'Inquisition veille à la pureté de la religion sur cette terre de passage, très attentive notamment à la conversion des musulmans au catholicisme et à l'interdiction des idées et des livres qui ne respecte pas une stricte lecture des Ecritures.

 

Le Caravage, plutôt libre penseur, est un des prisonniers les plus célèbres passés devant le sinistre tribunal de l'Inquisition.

 

L'Inquisition surveille l'entrée des nouveaux arrivants au port, incite les habitants à la délation et, quand le prévenu estt réticent à avouer, use de la torture. Les punitions sont variables en fonction de la gravité de la faute et peuvent aller de quelques privations et prières à une condamnation aux galères.

 

Le palais de l'Inquisiteur

 

Le palais de l'Inquisiteur est situé triq il Mina il Kbira. C'est un bâtiment austère de plusieurs étages.

 

P1000206La salle du tribunal (camera secreta) est une des plus impressionnante. On imagine l'accusé installé sur le tabouret et les juges siègeant face à lui.

 

On trouve également dans les étages du mobilier religieux (autel de campagne notamment) dans les appartements de l'Inquisiteur.

 

Un espace abrite des éléments du folklore maltais (poupées), un autre des éléments qui rappelle l'époque des Inquisiteurs (crécelle, pénitents...).

 

Le rez de chaussé donne sur une cour entourée de hauts murs. Dans l'aile droite ont été aménagés des cachots.

 

 

 

 

 

Ce bâtiment est le souvenir d'une époque dure, où chacun devait respecter les règles du catholicisme, y compris les chevaliers de l'Ordre, susceptibles de se retrouver devant la camera secreta, même si l'Ordre préférait généralement s'occuper de ses membres déviants et que les relations entre les deux autorités n'étaient pas toujours les plus faciles.

 

 

 

 

 

 

 

 

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9 novembre 2011 3 09 /11 /novembre /2011 17:24

Paragraphe175.jpg

 

En cherchant quelques idées pour ce casse tête de la semaine, je me suis souvenue des images d'un film, dont j'ai malheureusement oublié le nom, qui relatait l'existence des triangles roses dans un camp de concentration, le sadisme particulier des gardes à leur égard avec l'un des trianges roses brûlé vif, la révolte d'un jeune homme et son partage du sort peu enviable de cette catégorie de prisonniers.

 

Les triangles roses

Dans les camps de concentration, chaque catégorie de prisonniers était "marquée" par un signe distinctif. Le triangle rose désignait les homosexuels.

 

Le paragraphe 175 du Code pénal allemand définit alors, depuis déjà longtemps, l'homosexualité comme un délit. En 1935, ce délit devient un crime passible de déportation. Ce sera le sort subi par près de 10 000 personnes.

 

La vie dans les camps est très dure mais cette catégorie de prisonniers fait l'objet de sévices particuliers. Ce qui est considéré comme une déviance fait l'objet de punitions, allant jusqu'à la castration, sans parler d'expérimentations qui dénient toute dignité humaine.

 

Peu reviendront de cet enfer et parmi les rares survivants, très peu oseront prendre la parole.

 

 

Les oubliés de l'histoire

L'homophobie a perduré bien au delà du nazisme et la reconnaissance des crimes commis envers les triangles roses n'est en cours que depuis les années 1990. En France, Pierre Seel a été une des voix qui a permis la reconnaissance de ces oubliés de l'histoire, dont la presse s'est fait tardivement l'écho en août 2011 avec la mort du dernier triangle rose, Rudolf Brazda.

 

Une association existe aujourd'hui, qui oeuvre toujours pour que cet épisode soit connu, pour que la mémoire atténue une attitude vis-à-vis de ceux qui "sortent de la norme" qui reste souvent hostile ou ambigue. De nombreux documents et références sont disponibles sur son site : www.deportation-homosexuelle.blogspot.com . La réalité dévoilée est bouleversante.

 

En Allemagne, un mémorial a été inauguré en 2008, qui a également libéré la parole, pour que l'histoire resurgisse, pour qu'elle ne se renouvelle pas.

 

 

 

 

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14 octobre 2011 5 14 /10 /octobre /2011 10:30

 

Des miliers de moulins, manufactures, églises, lavoirs et autres éléments de patrimoine non classés sombrent dans l'oubli et l'abandon. Or, il s'agit d'une richesse qui peut être restaurée, voire utilisée pour de nouveaux usages (salle d'exposition...) qui bénéficieront ainsi d'un superbe écrin. Ce "patrimoine des humbles", pour reprendre l'expression de Maeterlinck, est au coeur des missions de la Fondation du patrimoine. Présentation de cette structure, de ses missions et de la façon dont, vous aussi, vous pouvez contribuer à la sauvegarde du patrimoine local.

 

 

Les missions de la Fondation du patrimoine

 

 

La Fondation du patrimoine a été créée par une loi du 2 juillet 1996, pour préserver certains bâtiments remarquables, mais aussi pour permettre la transmission de savoir-faire ancestraux.

 

Depuis ses origines, quelques grands groupes sont à ses côtés dont l'Oréal, Michelin, Danone, Devanlay et la liste est loin d'être exhaustive. D'autres partenaires sont aussi présents, dont les collectivités locales, les architectes de France et de nombreuses associations à l'exemple des maisons paysannes de France, de la Fédération des moulins de France, les vieilles maisons de France, etc.

 

tour-chinoise.jpg

La Fondation a pour mission d'aider les particuliers,collectivités publiques  ou  associations à préserver un édifice, à l'exemple ici de la tour chinoise à Epinal.

 

Les moyens d'actions sont de plusieurs ordres. La Fondations peut accorder un label à des particuliers qui souhaitent se lancer dans une rénovation de qualité, avec un cahier des charges clairement défini. Ce label ouvre droit à des déductions fiscales, sur l'ISF ou sur l'impôt sur le revenu.

 

Pour des projets portés par des collectivités (souvent des communes) ou des associations, la Fondation offre la possibilité de recourir à des souscriptions publiques pour financer les travaux de rénovation, ou du moins y contribuer. La Fondation du Patrimoine peut également mobiliser le mécénat d'entreprise, avec ses partenaires de toujours ou de nouvelles sociétés intéressées pour contribuer à la préservation du patrimoine rural, voire désormais du patrimoine naturel.

 

 

 

Comment apporter sa pierre sa l'édifice?

 

 

Vous aussi, vous pouvez agir. Il y a sans doute près de chez vous, ou dans la commune où vous viviez enfant, un monument qui vous tient à coeur. Peut-être est-il déjà dans le programme de la Fondation du patrimoine.

 

Le site internet de la fondation recense tous les projets faisant appel à l'épargne publique. Vous pouvez effectuer une sélection par région, puis par département.

 

Une fois votre choix effectué, il est très facile de réaliser un don en ligne. Toutes les contributions, même les plus modestes sont importantes. Et elles ouvrent droit à des réductions d'impôt, la Fondation étant depuis longtemps reconnue d'utilité publique. Un simulateur vous permettra de déterminer ce que vous coûte effectivement votre don.

 

Parler de la fondation à votre entourage permettra aussi de renforcer ses actions.

 

Et si vous sentez l'âme d'un bâtisseur, pourquoi ne pas aller plus loin et vous lancer dans un projet de rénovation en transformant par exemple un vieux moulin en résidence bucolique? La Fondation pourra, par l'intermédiaire de son délégué régional, vous apporter des conseils et des financements.

 

 

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21 septembre 2011 3 21 /09 /septembre /2011 21:42

Sainghin en Weppes est une commune de 5500 habitants, située dans le département du Nord. Elle présente ainsi, un double avantage, en offrant un cadre naturel à proximité d'une métropole, de Lille, à 14km. Cet article vous présente le bourg et ses caractéristiques, avant de développer quelques avantages de l'appartenance, à une communauté urbaine dynamique.

Un cadre agréable

Vivre à Sainghin en Weppes (59), permet de concilier un cadre agréable et de nombreux services. La commune est assez peu peuplée, avec de jolis sites à proximité, dont les étangs des Près. Il est possible de s'y promener, mais également d'y pêcher.

L'immobilier à Weppes est à un prix raisonnable. Trois agences proposent leurs services dans la commune. Une maison à Weppes, bassin de vie du Sud-ouest lillois, regroupant plusieurs communes dont Sainghin, avec 3 ou 4 chambres, et un grand séjour se négocient, autour de 250000€.

Divers services sont accessibles dans la commune, des écoles, au nombre de cinq, des banques, des magasins d'alimentation générale, dont Carrefour contact et Grand séjour, un centre médical, un kinésithérapeute, etc.

Quelques associations enrichissent l'animation de la commune. La mairie de Sainghin en Weppes en propose une liste, sur place ou sur son site Internet Ville-sainghin-en-weppes.fr. C'est un excellent relais d'informations.

À proximité de Lille

Sainghin offre le cadre de vie d'une petite ville, mais elle est aussi une des 85 communes, qui composent la communauté urbaine, de Lille métropole. Elle bénéficie donc des aménagements et des services publics de l'intercommunalité.

Le transport en est un exemple. Sainghien-Don est desservie par le TER, mais aussi par plusieurs lignes de bus, qui la relient notamment, au métro lillois. Tel est le cas par exemple, du bus 63 avec la ligne de métro 1, ou du bus 61, qui rejoint la ligne de métro 2. Il faut compter une bonne demi-heure de trajet en bus, et environ 15mn, pour rejoindre ensuite, le centre de Lille. La société exploitante, Transpole, propose plusieurs possibilités de pass ou d'abonnement.

Lille, avec 76 milliards d'euros de PIB, est la seconde économie de France. Près de 32000 entreprises sont installées sur le territoire de la communauté urbaine, ce qui génère du dynamisme et de l'emploi.

La métropole lilloise offre également d'importants équipements culturels, avec des animations de très bon niveau. Opéra, centre chorégraphique, cinémas, théâtres, galeries d'art, il y en a pour tous les goûts.

La ville de Sainghien en Weppes permet aussi à ses habitants de profiter des centres de formation et universités, qui font aussi la réputation de Lille.

C'est donc un lieu agréable pour les amoureux de la nature, permettant de profiter, en proche périphérie, de tous les avantages d'une grande ville.

mairie
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19 septembre 2011 1 19 /09 /septembre /2011 12:11

Le Soudan français, qui correspond en grande partie au Mali actuel, a été une colonie française de 1891 à 1960. Lors de la Seconde Guerre mondiale, comme d'autres États africains, elle doit contribuer à l'effort de guerre en 1940 et se positionner entre le gouvernement de Pétain et celui de la France libre. Mais déjà les prémisses de l'indépendance se dessinent.

Une colonie en guerre

Le Soudan occidental, issu des anciens États d'Ahmadou et Samoury Touré, a été considéré comme une extension de la carte géographique du Sénégal avant d'être intégré au Haut Sénégal et Niger en 1904. Suite au détachement de la Haute-Volta (actuel Burkina Fasso), ce territoire sera nommé Soudan français en 1920. En 1944, une nouvelle partie du pays (le Hodh) en sera détaché pour rejoindre la Mauritanie.

Cette dernière modification de la carte géographique règle une question qui a monopolisé l'attention du gouvernement pendant de nombreuses années, à savoir l'affrontement entre Maures et Noirs, qui conduit en 1940 à l'arrestation du Cheik Hamallah.

En tant que colonie, le Soudan a également dû adopter des coutumes françaises ou plus exactement certaines de ces lois, dont la conscription. En 1940, 63000 "tirailleurs sénégalais" rejoignent l'armée française depuis l'Afrique-Occidentale française (AOF).

L'AOF est composée du Sénégal, du Togo, de la Mauritanie, du Soudan français, de la Côte d'Ivoire, du Niger, de la Haute-Volta, du Dahomey (actuel Bénin) et de la Guinée. Elle rejoint la France libre après le débarquement anglo-américain en Afrique en décembre 1942.

Les prémisses de l'indépendance

La guerre n'est pas finie, mais le futur du Soudan français se dessine à la Conférence de Brazzaville.

Cette conférence affirme l'unité du monde français, mais aussi le respect de la vie et de la liberté locale de chacun des territoires. La suppression de l'indigénat y est également proclamée, qui sera effective au Soudan français le 12 décembre 1945. Cette décision est importante, car elle donne accès à chacun au tribunal, les non-citoyens ne pouvant plus être condamnés par un simple acte administratif.

Il est également décidé que chaque État sera représenté pour écrire la nouvelle Constitution française. Vingt-neuf députés africains seront désignés, dont Fily Dabo Sissoko pour le Soudan français.

À l'Assemblée nationale à Paris, un groupe soudanais est créé avec Modibo Keita et Mamadou Konaté, premier Vice Président africain de l'Assemblée nationale. La Françafrique est en route.

Mais si l'élite du pays se voit progressivement reconnue, l'indépendance est encore loin. Elle sera acquise en 1960 grâce à la pugnacité de ces hommes, aux grèves et aux manifestations des futurs citoyens du Mali.

Du 30 janvier au 8 février 1944 est discuté l'avenir des territoires africains placés sous l'autorité de la France.

Samory Touré
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16 septembre 2011 5 16 /09 /septembre /2011 21:14

De nombreux hôtels et restaurants portent encore aujourd'hui, le nom du relais de la poste, à l'exemple de la Wantzenau, à Strasbourg. Ce nom évoque le souvenir de ces établissements, installés le long d'itinéraires définis, qui mettaient à la disposition des diligences et surtout de la malle-poste des chevaux, afin de cheminer jusqu'au prochain relai. Le système des relais de poste a évolué au cours des siècles avant de décliner et de disparaître, avec le développement du chemin de fer.

Le principe et les origines du relais de poste

Le système des relais de poste serait né à la fin du XVe siècle, sous l'impulsion de Louis XI. Il permettait aux messagers de changer régulièrement de montures et ainsi, de parcourir plus rapidement la distance, entre l'expéditeur et le destinataire.

La poste est une distance de 9km, soit environ une heure de cheval, encore que la durée soit très variable, selon les conditions géographiques et météorologiques, sans même évoquer la qualité des attelages.

Dès 1527, le privilège des chevaux des maîtres de poste est établi. La malle-poste remplace progressivement le cavalier, permettant des échanges plus conséquents, liés notamment au développement du commerce. Une première carte des routes et relais de poste est établie en 1632. Elle recense 623 relais.

Le contrôle de l'État sur les établissements de relais et les tarifs pratiqués se systématise, avec la réorganisation de Louvois dans les années 1668-1675, et la création d'une Ferme générale des postes. Ce système est vivement encouragé par Louis XIV et Colbert, pour développer les routes et les échanges, y compris avec les États voisins.

l'apogée et le déclin

%%% La Révolution transforme le relais de poste, en service public. En 1793, les voyageurs sont admis dans les malles-poste. Le confort y est rudimentaire. Les véhicules, dont la direction est assurée par un postillon, monté sur des chevaux, versent souvent ou prennent les ornières, particulièrement nombreuses.

En 1827, la loi impose le frein manoeuvrable par le cocher. Le nombre de postillons décroît, contrairement à celui des diligences, avec des passagers et des malles-poste, essentiellement, mais non exclusivement dédiées, au transport du courrier.

À leur apogée, vers 1838, les relais poste sont au nombre de 1500, avec plus de 20000 chevaux. Et jusqu'à l'invention du timbre-poste en 1849, le coût de l'acheminement est à la charge du destinataire.

Le développement du chemin de fer donne le coup de grâce aux relais de poste, qui disparaissent à mesure de la pose de voies ferrées. Une nouvelle période de l'histoire de la poste s'ouvre alors, avec encore de nombreux territoires à conquérir, en train et plus tard en avion.

ancien relais de poste des Ormes
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