Ce cliché, bien que primé pour son esthétisme par la société Olympus, n'est pas l'œuvre d'un photographe mais celle d'un chercheur en biologie cellulaire,
Il s'agit en effet d'un échantillon de peau, grossi au microscope, ce qui met en évidence la blancheur et la douceur des fibres de collagène, la brillance des cellules pigmentaires du derme et, bien sûr le dessin caractéristique de l'écaille. Car ce qui est observé n'est autre qu'un serpent africain des maisons.
La photographie s'inscrit dans un projet d'études et de thèse réalisé par Grigorii Timin, qui est également l'auteur de ce cliché.
Selon une légende cubaine, un chef amérindien a voulu un jour offrir toutes les couleurs de la nature à la femme qu'il aimait. Il a recueilli le jaune du soleil, le rose et le rouge des fleurs, le blanc de l'écume des vagues et le vert des montagnes, puis le noir de la nuit, l'heure étant trop avancée pour qu'il puisse collecter le bleu du ciel. Ces couleurs assemblées ont été déposées sur une coquille d'escargot. Ainsi sont nés les polimitas, ces escargots aux couleurs fantastiques.
Ils vivent dans un lieu à priori paradisiaque.
Mais c'est sans compter sur les plantations de canne à sucre ou de café qui envahissent leur habitat d'origine, les intrants chimiques utilisés, les collectionneurs et les touristes aussi qui ne résistent pas aux couleurs enchanteresses des coquilles des polimitas..
La beauté des coquilles de ces escargots, qui a contribué en grande partie à la diminution importante de cette espèce, pourrait ne pas être fatale. Une réglementation plus stricte et des mesures d'information et de prévention des agriculteurs, contribuent à préserver un peu mieux ces merveilleux polimitas. Mais rien n'est gagné.
La panthère des neiges est un animal difficile à observer, capable de se fondre dans son environnement : un défi de taille pour un photographe animalier, joliment relevé par Vincent Munier qui saisit la grâce féline et la fragilité de ce "fantôme des montagnes".
Une ode à la beauté de la nature, bien loin des braconniers qui déciment l'espèce, recherchée pour sa fourrure.
Le surnom de cette panthère se comprend encore mieux avec la photographie suivante.
Habituellement, il arrive comme une évidence, impose peu à peu ses couleurs, ses odeurs, le pollen aussi, la douceur des rayons du soleil, des journées plus longues...
Il est synonyme de renouveau, d'une proximité avec la nature, de ballades en forêt, dans les parcs...
Son arrivée est très particulière cette année, confinée...
Cela nous rend sans doute d'autant plus sensible à son appel, mais aussi à sa fragilité qui est aussi la nôtre, à l'image de cette délicate photographie de Simon Bugnon, qui est aussi un hommage à tous ces insectes qui disparaissent peu à peu...
Le spirographe n'est pas seulement un cercle de plastique permettant de réaliser des spirales et de superbes motifs.
C'est aussi le nom d'un animal, de la famille des polychètes ou annélides. De façon très schématique, il s'agit d'un ver marin, pouvant atteindre 60 centimètre de long, mais dont le corps est une sorte de tube généralement glissé dans des interstices rocheux, et dont il ne dépasse que des filaments, qui lui permettent à la fois de se nourrir d'organismes microscopiques et de respirer.
Ces filaments, que l'animal rétracte à la moindre alerte, forment un spirale, auquel le photographe Cristobal Serrano rend toute sa splendeur.
Ce photographe, présenté sur ce blog pour une de ses œuvres primées (http://writings2.over-blog.com/2016/06/une-grenouille-au-balcon.html), est un passionné de nature, qui se distingue souvent par le choix de ses sujets, qu'il honore avec talent.
Je vous laisse apprécier le rendu de ce délicat polychète spirographe.
Une petite note de poésie pour oublier l'hiver et terminer le mois de Janvier tout en douceur : voici ce que nous offre Rémi Masson, plongeur et photographe.
Cette photographie a été prise dans les lacs des Alpes, avec un angle très inhabituel (sauf à être plongeur), car nous avons plutôt dans l'esprit la représentation des nénuphars par Monet, de dessus. C'est ainsi d'ailleurs que nous les voyons.
Ici, changement de perspective, avec des couleurs superbes et une impression globale apaisante.
Et pour terminer, une petite surprise supplémentaire avec cette dernière photographie où un nénuphar a éclot sous la surface de l'eau. Son auteur l'a intitulé le jardin d'Eden.
... dont cet animal aurait été une des formes... et prêt à disparaître à jamais...
L'axolotl est, en raison de son apparence (il semble tout droit sorti d'un manga), la coqueluche des aquariums. Domestiqué, il est de couleur blanche ou légèrement rosé. A l'état sauvage, il oscille entre le vert et le gris.
Il est aussi très prisé par les laboratoires en raison de ses étonnantes capacités de régénération. Ses membres peuvent, en effet, repousser. Et son génome serait dix fois plus important que celui des humains.
Jadis vénéré comme une incarnation du dieu Xolotl, toutefois sacrifié selon les versions, pour l'avènement du Cinquième soleil, l'axolotl voit son habitat naturel (le lac de Xochimolco au Mexique) disparaître peu à peu.
Il est aujourd'hui classé comme espèce en danger critique d'extinction, et risque de n'être bientôt plus qu'un lointain souvenir comme celui de la civilisation aztèque.
...pourquoi ne pas suivre l'exemple de ce jeune manchot empereur qui semble nous inviter à nous mettre à l'eau?
La photographie, signée Vincent Munier, est superbe par son cadrage et la spontanéité qu'elle exprime.
Je peux toutefois comprendre que le morceau de glace à gauche suffise à glacer les ardeurs....
Cette photographie a été offerte par son auteur à l'association Reporters sans frontières et figure dans la dernière publication de 100 photos pour la liberté de la presse.