Chacun de nous connaît dans son entourage, collègues, amis, parents ou enfants, une personne qui soudain a reçu le ciel sur la tête en apprennant qu'elle souffrait d'une maladie grave (cancer ou autre) à l'issue bien incertaine.
Début d'une longue descente aux enfers où se mêlent révolte, incompréhension, angoisse, peur panique aussi, et toujours la douleur. Début d'une longue série de nuits sans sommeil.
Pour certaines de ces personnes, la découverte est brève et la faucheuse rapide. Pour d'autres, un long combat commence, contre la maladie, contre soi-même aussi.
L'hôpital devient un repère central, un lieu d'espoir, d'échanges parfois, mais aussi de souffrance. Il y a les opérations, les traitements lourds et toutes leurs conséquences : chute de cheveux, nausée, fatigue sans nom...
Il y a aussi le regard des autres, cette insupportable compassion comme le soutien sincère face aux difficultés quotidiennes.
Il y a les êtres aimés, tous les projets inachevés... Et un combat quotidien, dur, cruel... Mais chaque minute, chaque jour, chaque mois, chaque année gagnés sont autant de victoires.
Rien ne sera plus jamais pareil... Et chaque jour, le combat se poursuit, avec un courage hors norme.
(Cet article est illustré par la photographie d'un sous bois vosgien, signée Philippe Moës)