Si l'expression désigne aujourd'hui le plaisir pris dans la réalisation d'activité(s), notamment lors d'ébats passionnés, elle désignait à l'origine la prise de butin par les corsaires, peut-être également par les pirates, à supposer que les règles de partage y soient similaires, si règles il y avait...
A l'inverse des pirates qui échappent à tout contrôle, les agissements des corsaires sont légaux et réglementés. Une lettre de marque leur donne l'autorisation, en temps de guerre, de capturer des vaisseaux ennemis pour les ramener dans un port de leur pays où les marchandises saisies sont placées sous scellés. Une décision de justice partage ensuite le produit de la vente entre l'armateur, l'équipage et, pour notre pays, l'amiral de France.
Lorsqu'un navire est capturé par deux vaisseaux corsaires, une pratique relativement courante, le partage est réalisé en ajoutant les pieds de quille (sa profondeur), le nombre de matelots et le calibre de l'artillerie. Ce calcul défini la part du butin, c'est-à-dire le pied pris notamment par l'équipage...
Comme les décisions de justice peuvent être longues et la tentation de pillage importante loin du roi et de toute autorité judiciaire, des règles limitent le montant du pillage par personne ou dans un laps de temps défini, avec des prérogatives particulières selon le rang du marin.