Comme le veut la tradition, ils seront les derniers à arriver dans la crêche, venus d'Afrique, d'Asie et d'Europe. Les autres continents n'étaient pas connus quand les Evangiles ont été écrits, ou au Moyen-Age, quand les crêches ont commencé à se développer pour célébrer la Nativité.
Les spectacles vivants ont peu à peu laissés place aux statues dans les Eglises. Puis les santons (contraction de "sant" et "pitchoun") ont pénétrés les foyers.
Des petites statuettes, souvent en argile, de Marie, de Joseph, de Jésus, du boeuf et de l'âne venus réchauffer de leur souffle le nouveau né, des bergers venus l'adorer et bien sûr des rois mages se sont installés dans toutes les maisons.
Un artisanat se développe tout particulièrement au XVIIIème siècle autour des santons, et ce sont parfois des villages entiers qui sont représentés.
La Révolution française accentue la "désacralisation" des santons. Les représentations religieuses sont souvent interdites, qui qui n'empêche pas les crêches de perdurer dans les foyers, mais pour subsister, les artisans doivent également se diversifier, d'où la réprésentation des petits métiers, sans oublier des silhouettes sympathiques qui représentent toujours la Provence, à l'exemple de ce couple de petits vieux devant leur maison.
Un petit monde vivant et coloré.
