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14 novembre 2023 2 14 /11 /novembre /2023 18:53
Une enfance volée

1927 : Joseph a bientôt 8 ans et vit avec sa mère et sa grand-mère. le père, ancienne gueule cassée, est mort peu après la guerre. Le petit homme de la maison est choyé, notamment par une mère pleine de vie. La grand-mère perd un peu la tête, mais la vie est douce.

Quand la mère décède, tout change : la grand-mère est placée à l'hospice, Joseph à l'Assistance publique.

La descente aux enfers commence entre famille d'accueil, prison et colonie pénitentiaire. Joseph passe de l'un à l'autre sans trop savoir pourquoi. mais partout, c'est la même cruauté qui s'abat sur les enfants perdus, des enfants mal nourris, battus, violés, obligés de travailler comme des bêtes de somme,..

On retrouve dans le gosse la force narrative de Bakhita, une puissance qui vient à bout de tous les obstacles, une force de caractère hors norme, un espoir, ici porté par la musique, celle qu'apprend Joseph à la colonie et qui lui permet d'en sortir, de retrouver Paris et un semblant de normalité, si la normalité est possible après tant d'épreuves.

Une histoire bouleversante.

 

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8 mars 2023 3 08 /03 /mars /2023 18:42
Défendre les Afghanes : Zarifa Gharafi

Elle avait trois ans quand les talibans ont interdit l’école aux filles, a été à l’école dans des classes clandestines, tenues dans des caves.

Après des études en Inde, elle devient en 2019, à 26 ans, maire de la province de Wardak, fief taliban à l’ouest de Kaboul. Elle y lutte contre la corruption et le clientélisme et pour l’éducation des filles et des femmes avec une devise : « En éduquant une fille, vous sauvez dix générations ». Dur combat en Afghanistan qui lui a valu trois tentatives d’assassinat.

Le retour des talibans l’a contrainte à exil. C’est désormais d’Allemagne qu’elle continue à défendre les Afghanes.

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13 octobre 2022 4 13 /10 /octobre /2022 10:43

New York 1887, une jeune femme est internée à l'asile de Blackwell, pour avoir proféré des propos incohérents, après un jugement expéditif et sans réel examen médical.

Elle y restera 10 jours, le temps de recueillir divers témoignages d'autres femmes internées ou de leur famille, de constater aussi les conditions insalubres d'accueil des pensionnaires (absence de chauffage, nourriture avariée...) et les traitements auxquels elles sont soumises (douches glacées...), les abus de pouvoir des infirmières et le désintérêt des médecins.

Elle révèle ensuite dans le New York World, alors dirigé par Joseph Pullitzer, ce qu'elle a vécu, et comment des femmes parfaitement saines se retrouvent, d'une façon qui n'a rien d'exceptionnel, enfermées dans cet endroit, parce qu'un fiancé ou un mari n'en veut plus, que ses enfants ne savent plus quoi en faire...

Nellie Bly, puisque tel est le nom de cette journaliste, décrit ainsi la triste condition des femmes en cette fin du 19ème siècle. Son article fait scandale et modifie les conditions d'accueil de ces asiles, sans doute également en partie leurs conditions d'admission...

Virginie Ollagnier et Carole Maurel ont choisi de présenter en images cet épisode du très riche parcours de Nellie Bly, qui a fortement contribué à développer le journalisme d'investigation, des usines au milieu des narco-trafiquants. Et l'histoire ne Nelly Bly ne faisait que commencer...

Une femme peu ordinaire, dont le podcast de radio France dresse également un portait très vivant:

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/il-etait-une-femme/nellie-bly-la-pionniere-du-reportage-clandestin-3459617

 

Dans l'antre de la folie
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6 septembre 2022 2 06 /09 /septembre /2022 11:57
Pourquoi s'engager dans la résistance?

De longues années se sont écoulées depuis cet engagement dont Madeleine Riffaud retrace l'origine.

Plus exactement, c'est à partir de son témoignage que Jean-David Morvan écrit l'histoire de la Résistance, que Dominique Bertail met en images.

Ce premier tome, intitulé la rose dégoupillée, revient sur les premières années de Madeleine, sa personnalité, l'exode de 1940 et l'humiliation, ou plutôt les humiliations qui forgent son désir d'entrer dans la Résistance.

Est-ce l'usage du bleu comme seule couleur de la BD? Toujours est-il que l'on ressent une atmosphère lourde, celle de l'occupation, une inquiétude sourde à l'évocation des cousins ou amis d'Oradour-sur-Glane, ou de ce curé chef du réseau qui prêche la résistance face à l'envahisseur.

La mort est tapie, toujours prête à surgir, comme pour ces enfants qui jouent avec un obus de la première guerre mondiale...

Un beau début, qui laisse imaginer les dangers à venir et donne envie de découvrir la suite du récit.

Pourquoi s'engager dans la résistance?
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2 août 2022 2 02 /08 /août /2022 11:39
Pasteur : une rage de découverte...

Ce portrait, réalisé par le peintre Edelfelt en 1886, montre Louis Pasteur au faîte de sa gloire, peu de temps après le succès des premières vaccinations contre la rage. Il a peut-être contribué à la création de l'institut Pasteur, financé par souscription pour devenir à la fois un centre de traitement contre la rage, un centre de recherche pour les maladies infectieuses et un centre d'enseignement.

Un bel héritage, qui porte encore les valeurs de ce savant, né il y a 200 ans, un chimiste qui est à l'origine de la micro-biologie.

C'est à partir de l'étude des ferments qu'il explique le rôle et le fonctionnement des microbes. De ces études, il préconise un certain nombre de pratiques : se laver les mains, aseptiser les instruments chirurgicaux, protéger les aliments en les faisant chauffer (principes de la pasteurisation), vacciner en inoculant soit un microbe vivant atténué (contre la tuberculose ou la rougeole par exemple) ou un microbe mort (contre la rage, la typhoïde, la grippe)...

Certaines de ces connaissances (dont les modalités de vaccinations) ont été approfondies depuis mais les grands principes, notamment hygiénistes, restent d'actualité.

En attendant la réouverture du musée Pasteur (au sein de l'institut du même nom, à Paris, une petite visite virtuelle, dans les lieux où Louis Pasteur a vécu ses dernières années, donnera quelques informations supplémentaires à toutes celles et ceux qui s'intéressent à l'aventure pasteurienne :

https://artsandculture.google.com/streetview/musée-pasteur

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25 octobre 2021 1 25 /10 /octobre /2021 21:39
Les Curie, des femmes de convictions

Diplomate et écrivain, Claudine Monteil fait revivre en quelques 300 pages Marie Curie et ses deux filles : Irène et Eve.

Tout commence en Pologne à la fin du XIXème siècle. Marie perd très tôt une de ses sœurs et sa mère, mais elle bénéficie d'un père hors norme qui lui donne, ainsi qu'à sa sœur Bronia, une éducation complète, très éloignée à l'époque de celle réservée habituellement aux filles.

Bronia part la première en France réaliser des études de médecine, pendant que Marie travaille pour essayer de l'aider à payer ses études. Puis elle la rejoint et commence alors l'aventure de la science, la découverte du radium, la rencontre avec Pierre, le prix Nobel commun, l'enseignement à une époque où les femmes peinent à être reconnues. Puis après la mort de l'être aimé, elle poursuit les travaux menés ensemble, reprend l'enseignement que dispensait Pierre à la Sorbonne, élève ses filles, et obtient un nouveau prix Nobel, de chimie cette fois.

Suit le scandale de sa courte liaison avec Paul Langevin, puis son engagement pendant la première guerre où elle met en place une organisation de voitures équipées de matériel radiographique pour aider les chirurgiens à mieux soigner les innombrables blessés, bientôt secondée par l'aînée de ses filles, Irène.

Marie, une femme courageuse et généreuse, qui a créé un institut pour soigner les malades, n'a jamais déposé de brevets pour ses inventions, considérant que le progrès devait bénéficier à tous. Pour financer ses travaux et le radium, qui coûte une petite fortune, et sur l'initiative d'une journaliste Missy Meloney, elle part avec ses filles collecter des fonds aux Etats Unis.

 

Les Curie, des femmes de convictions

Marie est déjà très malade et ses filles la suppléent quand cela est nécessaire. Irène travaille avec elle depuis longtemps et continue de le faire à leur retour, reprenant peu à peu la direction de l'institut avec Frédéric Joliot, avant même que Marie s'éteigne en 1934. Irène est alors déjà une scientifique accomplie, qui partage l'exigence d'excellence de sa mère.

Un an plus tard, elle reçoit le prix Nobel avant de rejoindre en 1936 le gouvernement de Léon Blum, où elle défend le droit à l'éducation des filles autant que l'enseignement et la recherche scientifiques. Elle estime le soutien du gouvernement aux républicains espagnols trop faible et quitte le gouvernement, au motif de la maladie qui la ronge à son tour. Elle continuera toutefois à défendre l'institut du radium, en France et en Pologne, à œuvrer avec Frédéric à dissimuler certains travaux et matériaux (l'eau lourde par exemple) aux Allemands, participera après guerre à la création du Commissariat à l'Energie Atomique. Son mandat n'est pas renouvelé, car on l'estime trop proche des communistes, mais elle continue ses travaux avant de s'éteindre en 1954.

Les Curie, des femmes de convictions
Les Curie, des femmes de convictions

Eve, la cadette, s'est alors éloignée de sa sœur. C'est la seule de la famille a ne pas avoir d'appétence particulière pour la science. Plus mondaine que sa mère et sa sœur, elle envisage une carrière de pianiste, sans le succès escompté, et se découvre douée dans l'écriture. Elle rédige une biographie de sa mère, puis s'oriente vers le journalisme et la diplomatie. C'est une femme libre, qui se lie naturellement avec Colette.

Elle est à Londres avec le général De Gaulle, essaie d'inciter la famille Roosevelt à faire entrer les Etats-Unis en guerre du côté des alliés, puis est envoyée sur de nombreux terrains d'opérations dans le monde entier où elle écrit tant des reportages que des compte rendus au profit de l'Angleterre. Puis elle intervient dans la création de l'OTAN, avant de se marier à l'âge de 50 ans avec un diplomate américain, qu'elle seconde. Eve s'éteindra à 103 ans.

Les Curie, des femmes de convictions

Trois destins peu communs de femmes engagées et une biographie passionnante.

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28 juin 2021 1 28 /06 /juin /2021 20:34
Les couleurs vibrantes de Sonia Delaunay

La couleur est au cœur de l'œuvre de Sonia Delaunay et de son mari Robert, la lumière, la couleur et surtout la façon dont les couleurs agissent l'une avec l'autre ou plutôt l'une sur l'autre, le mouvement simultané de ces couleurs, l'effet de l'éclairage électrique sur ces associations aussi.

Née en Ukraine, élevée en Russie, étudiante à Berlin puis à Paris où elle s'installe en 1907, Sonia est une Européenne avant l'heure. Toute sa vie, elle s'est effacée pour célébrer le génie de Robert, mais c'est une créatrice à part entière, qui dépasse le cadre de la seule peinture.

Car Sonia créé pour tous les objets du quotidien, au début pour son fils (couverture en patchwork, coffre à jouet), puis, la rente russe que lui avait légué son oncle ayant disparue en raison de la révolution russe, par nécessité et par défi, elle se lance dans la mode et la décoration intérieure, en Espagne dont les couleurs la ravissent, puis à Paris.

Les couleurs vibrantes de Sonia Delaunay
Les couleurs vibrantes de Sonia DelaunayLes couleurs vibrantes de Sonia Delaunay
Les couleurs vibrantes de Sonia DelaunayLes couleurs vibrantes de Sonia Delaunay

Sonia, c'est une énergie extraordinaire, un besoin impétueux de créer, d'utiliser de nouveaux matériaux. C'est aussi une ode à la modernité, et plus largement au mouvement dont la danse qui la fascine et qui inspire quelques tableaux et séries, dont le bal Bullier et les flamencos.

Les couleurs vibrantes de Sonia Delaunay
Les couleurs vibrantes de Sonia Delaunay

Si les Delaunay défendent l'abstraction (Sonia se battra pour faire reconnaître Robert comme le père de ce mouvement, et non son ami Kandinsky), elle plonge parfois avec délice dans le figuratif ou du moins une sorte de semi-abstraction.

Elle aime s'entourer d'artistes, de poètes notamment, dont Blaise Cendrars avec qui elle réalise le projet coloré de la prose du transsibérien.

Que la couleur soit! Et Sonia Delaunay fut! 

Les couleurs vibrantes de Sonia Delaunay
Les couleurs vibrantes de Sonia Delaunay
Les couleurs vibrantes de Sonia Delaunay
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8 mars 2021 1 08 /03 /mars /2021 13:46
Rosalind Franklin : radioscopie de l'ADN

Rosalind Elsie Franklin s'inscrit dans la lignée des grandes scientifiques du XXème siècle.

Née à Londres en 1920, elle décide à 15 ans qu'elle consacrera sa vie à la science, une petite révolution dans son milieu familial et dans la société de son époque.

Après des études à Cambridge, elle est recrutée par l'association britannique des industriels du charbon. Elle analyse les caractéristiques de ce combustible.

Puis après la guerre, elle part à Paris au CNRS où elle devient une experte de la cristallographie par rayons X. De façon très schématique, cette technique permet de distinguer des produits qui ont la même composition chimique mais dont les arrangements atomiques diffèrent. 

Cette spécialité lui vaut de rejoindre le King's college et d'y travailler sur la structure de l'ADN. Elle réalise notamment la photo 51, qui met en exergue la double structure de la molécule.

 

Rosalind Franklin : radioscopie de l'ADN

En 1951, Rosalind présente le résultat de ses travaux, notamment l'existence d'un type A et d'un type B de l'ADN, la localisation de phosphate et la quantité d'eau présente dans la molécule, autant de données qui fonderont les recherches ultérieures pour en construire un modèle.

En 1953, elle publie l'avancée de ses recherches, alors que Watson, Crick et Wilkins développent dans un article de la même revue leur découverte de la structure en hélice de l'ADN, pour laquelle il recevront en 1962 le prix Nobel.

1953 est également l'année où Rosalind quitte King's college et commence à travailler dans un autre centre de recherche londonien, sur les virus, notamment celui de la polio. Elle meurt cinq ans plus tard d'un cancer, que la science n'a pu lui permettre de surmonter.

 

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29 mai 2020 5 29 /05 /mai /2020 16:03
L'immeuble Félix Potin rue de Rennes à Paris

Changer ses habitudes de déplacement permet de découvrir des bâtiments originaux dans les rues de Paris.

L'immeuble Félix Potin est une de ces curiosités, qui attire immanquablement l'oeil du passant, par la taille du bâtiment, par son style Art nouveau et par le campanile qui le surplombe et arbore le nom du premier occupant.

C'est toute une époque qui s'impose à cette évocation dans notre imagination, pas nécessairement vécue puisque la marque a disparue en 1995 après une longue période où la société a périclité.

Restent des publicités, des objets très "vintages" et l'image de cet épicier qui a bouleversé sa profession et contribué  au développement des grandes surfaces alimentaires et de la livraison à domicile.

L'immeuble Félix Potin rue de Rennes à ParisL'immeuble Félix Potin rue de Rennes à Paris
L'immeuble Félix Potin rue de Rennes à Paris

Félix Potin s'installe comme épicier en 1844. Il défend l'idée de produits accessibles à tous, développant même certaines filières, ce qui limite les marges des intermédiaires. En 1870, il refuse de profiter du siège de Paris pour augmenter ses tarifs et achète un des éléphants du zoo de Vincennes qu'il débite pour alimenter sa clientèle...

Son fils poursuit le développement de la marque, et multiplie le nombre de magasins dans Paris. Celui de la rue de Rennes est ouvert en 1904. Deux ans plus tard est construit à côté de lui le Grand Magasin (aujourd'hui la FNAC, avec un immeuble désormais vitré dans lequel se reflète celui de Félix Potin).

C'est le début des grands magasins, sur lesquels l'Art nouveau a laissé son empreinte (à l'exemple des galeries Lafayette en 1912 qui ont recours au talent de Majorelle et de Grüber pour sa coupole).

Le 140 rue de Rennes est confié à l'architecte Paul Auscher.

L'immeuble Félix Potin rue de Rennes à Paris
L'immeuble Félix Potin rue de Rennes à Paris

On retrouve dans cette façade les arrondis, la forme des fenêtres, les balcons si caractéristiques de l'Art nouveau.

A l'origine, dans ces étages se côtoyaient de multiples  catégories de produits, de l'alimentation à la parfumerie, un rayon traiteur, des espaces de restauration... 

Un lieu à découvrir, entre la tour Montparnasse et Saint Germain des Près.

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22 mars 2020 7 22 /03 /mars /2020 11:55
Reconstruire la paix à Raqqah : Leïla Mustapha

Aujourd'hui aurait du être une journée d'élections municipales en France. La pandémie de coronavirus a transformé la donne et reporté de nombreux débats, dont celui de la parité dans la désignation des maires.

Pourtant, cette parité existe et fonctionne plutôt bien dans des lieux où on ne l'attendrait pas. Raqqah en Syrie en est un exemple.

Raqqah. Cette ville était encore il y a quelques années la "capitale" de l'Etat islamique. Elle a connu ce que l'on peine sans doute à imaginer pendant plus de trois ans, puis de violents combats qui l'ont détruite en grande partie.

C'est dans ce contexte qu'un conseil civil a été mis en place pour gérer la ville, et surtout reconstruire et réconcilier des communautés qui, dans un passé un peu plus lointain, parvenaient à cohabiter pacifiquement.

Ce conseil est dirigé par deux personnes : une Kurde, Leila Mustapha, et un Arabe, Mouchloub Al-Darwich.

Une femme, ingénieur de formation, à la tête d'une ville où les femmes n'étaient plus que des ombres, où tout est à reconstruire, c'est un symbole très fort.

Originaire de Raqqah, partie quand les Kurdes n'étaient plus tolérés dans la ville, elle s'est peu à peu engagée pour aider les civils fuyant la ville, pour le faire de façon structurée.

Cette femme déborde d'énergie et pourtant rien n'est simple. Les blessures des dernières années restent béantes dans les cœurs et les corps, les moyens sont limités et il reste une incertitude majeure pour la sécurité de la zone entre le président syrien, ceux de la Turquie et de la Russie.

Raqqah reste un champ de mines. Certaines explosent encore, mais les hommes comme les immeubles se reconstruisent peu à peu et il y a cette petite flamme, incarnée par cette femme. Espérons qu'elle puisse grandir encore.

 

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