Le papier est un élément traditionnel de l'architecture japonaise. Il suffit, pour s'en convaincre, d'évoquer les panneaux coulissants qui séparent les pièces des maisons et qui ont été adoptés un peu partout dans le monde.
Shigaru Ban, architecte contemporain de génie, co-concepteur du musée Pompidou de Metz, est allé beaucoup plus loin dans l'usage de ce matériau léger et écologique. Il l'utilise non en feuilles (sauf sans doute pour ses esquisses) mais sous forme de rondins creux, à l'exemple du bambou, ce qui lui offre une grande résistance en répartissant les charges (forces) sur tout le périmètre de la structure .
Dès lors, tout est permis, à l'exemple de ce pont de papier dressé temporairement à côté du pont du Gard.
Ce sont toutefois les locaux qui intéressent principalement Shigaru Ban. Ses premières maisons de papier ont été concues à Kobé en 1995, après le tremblement de terre, pour reloger des familles. Le concept a été retenu par l'ONU qui n'hésite pas à l'utiliser dans le monde entier, comme ici en Inde
Les maisons de Shigaru Ban peuvent être plus évoluées.
L'architecte, dans le même esprit de temporalité, a étendu ses créations à des lieux publics de différentes sortes, églises (à Kobe et à Taïwan), salle de musique (Aquila en Italie)...
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