Pendule. Le ou la? Selon le pronom choisi, ce sont des pistes bien différentes qui s'ouvrent, toutes susceptibles d'offrir une pincée de mystère ou de fantastique.
Le clin d'oeil à Lamartine vous laisse imaginer la voie retenue, sans doute la plus classique, au souvenir d'une histoire entendue à Malte.
Il n'est pas rare dans ce pays, mais il n'en a peut-être pas la singularité, de constater que deux pendules, ou plus précisément deux horloges, ornent la façade des églises. L'heure indiquée est différente de l'une à l'autre. On recule l'heure pour reculer celle de sa mort, mais comme cette dernière est inéluctable, il importe de se ménager une place au Paradis. C'est donc au Diable qu'est destinée la seconde horloge (celle de gauche si mes souvenirs sont exacts) car celui-ci doit arriver trop tard pour que l'âme puisse s'envoler, une fois la bénédiction donnée.
La pendule ne sert plus seulement à suspendre le vol du temps, mais aussi le cours de la vie, ou peut-être le destin de chacun après sa mort. Elle est un défi au Diable, mais est-il si différent de ce temps qui passe, toujours trop vite, et nous dévore? Une belle invitation à prendre le temps de vivre...