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13 octobre 2022 4 13 /10 /octobre /2022 10:43

New York 1887, une jeune femme est internée à l'asile de Blackwell, pour avoir proféré des propos incohérents, après un jugement expéditif et sans réel examen médical.

Elle y restera 10 jours, le temps de recueillir divers témoignages d'autres femmes internées ou de leur famille, de constater aussi les conditions insalubres d'accueil des pensionnaires (absence de chauffage, nourriture avariée...) et les traitements auxquels elles sont soumises (douches glacées...), les abus de pouvoir des infirmières et le désintérêt des médecins.

Elle révèle ensuite dans le New York World, alors dirigé par Joseph Pullitzer, ce qu'elle a vécu, et comment des femmes parfaitement saines se retrouvent, d'une façon qui n'a rien d'exceptionnel, enfermées dans cet endroit, parce qu'un fiancé ou un mari n'en veut plus, que ses enfants ne savent plus quoi en faire...

Nellie Bly, puisque tel est le nom de cette journaliste, décrit ainsi la triste condition des femmes en cette fin du 19ème siècle. Son article fait scandale et modifie les conditions d'accueil de ces asiles, sans doute également en partie leurs conditions d'admission...

Virginie Ollagnier et Carole Maurel ont choisi de présenter en images cet épisode du très riche parcours de Nellie Bly, qui a fortement contribué à développer le journalisme d'investigation, des usines au milieu des narco-trafiquants. Et l'histoire ne Nelly Bly ne faisait que commencer...

Une femme peu ordinaire, dont le podcast de radio France dresse également un portait très vivant:

https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/il-etait-une-femme/nellie-bly-la-pionniere-du-reportage-clandestin-3459617

 

Dans l'antre de la folie
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6 septembre 2022 2 06 /09 /septembre /2022 11:57
Pourquoi s'engager dans la résistance?

De longues années se sont écoulées depuis cet engagement dont Madeleine Riffaud retrace l'origine.

Plus exactement, c'est à partir de son témoignage que Jean-David Morvan écrit l'histoire de la Résistance, que Dominique Bertail met en images.

Ce premier tome, intitulé la rose dégoupillée, revient sur les premières années de Madeleine, sa personnalité, l'exode de 1940 et l'humiliation, ou plutôt les humiliations qui forgent son désir d'entrer dans la Résistance.

Est-ce l'usage du bleu comme seule couleur de la BD? Toujours est-il que l'on ressent une atmosphère lourde, celle de l'occupation, une inquiétude sourde à l'évocation des cousins ou amis d'Oradour-sur-Glane, ou de ce curé chef du réseau qui prêche la résistance face à l'envahisseur.

La mort est tapie, toujours prête à surgir, comme pour ces enfants qui jouent avec un obus de la première guerre mondiale...

Un beau début, qui laisse imaginer les dangers à venir et donne envie de découvrir la suite du récit.

Pourquoi s'engager dans la résistance?
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11 mai 2022 3 11 /05 /mai /2022 21:48
Ar-Men : un bel hommage aux gardiens du phare et à ses bâtisseurs

Il est situé en mer d'Iroise, à l'extrême ouest de la Bretagne, à l'extrémité de la chaussée de Sein, où tant de bateaux se sont fracassés.

Un lieu extrême, un rocher puis un frêle bâtiment face aux tempêtes, une lumière pour protéger des vies,... Autant d'éléments qui ne pouvaient qu'inspirer Emmanuel Lepage, après plusieurs albums dont le sujet est encore plus lointain, à l'exemple de l'Antarctique (https://writings2.over-blog.com/2016/06/voyage-en-antarctique-la-lune-est-blanche.html).

Ar-Men : un bel hommage aux gardiens du phare et à ses bâtisseurs

En 90 planches de dessins, Emmanuel Lepage retrace, en jouant sur les époques et les légendes bretonnes, l'histoire de ce phare légendaire, aujourd'hui automatique, mais toujours battu par les vents, frêle esquif qui menace d'être englouti, à l'image de la légendaire Ys.

Ar-Men : un bel hommage aux gardiens du phare et à ses bâtisseurs

Tout y est : les naufrages, qui améliorent malgré tout le rude quotidien des habitants, le Bag Noz, terrible bateau fantôme qui glisse sur la chaussée.

Ar-Men : un bel hommage aux gardiens du phare et à ses bâtisseurs
Ar-Men : un bel hommage aux gardiens du phare et à ses bâtisseurs

Puis cette folle idée de construire un phare, les oppositions, les difficultés de réalisation sur des morceaux de roches régulièrement submergées, le béton qui ne tient pas, les ingénieurs qui se succèdent, usés par ce combat contre les éléments.

Le feu aussi : la lumière du phare qui s'éclaire pour la première fois en 1881, un feu sacré, entretenu, protégé, ritualisé, mais aussi l'incendie de 1923.

La mer, son immensité, ses colères, reste le personnage central, mais il y a aussi les hommes, les bâtisseurs, souvent des hommes des environs, et les gardiens, seuls face à l'immensité, prêtres de ce feu sacré, avec leurs blessures, leurs histoires, les mythes qui les accompagnent et se transmettent dans le temps, jusqu'en 1990 quand les derniers gardiens quittent l'enfer des enfers, désormais automatisé.

Le résultat est superbe, un très bel hommage au phare, aux hommes qui l'ont construit et entretenu, à la Bretagne sans doute plus largement.

Ar-Men : un bel hommage aux gardiens du phare et à ses bâtisseurs
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10 mars 2022 4 10 /03 /mars /2022 19:22

Depuis "Au revoir là haut", Pierre Lemaître nous a fait voyager sur toute la première partie du XXème siècle.

La deuxième guerre mondiale est terminée, mais l'histoire se poursuit et si elle commence dans le roman à Beyrouth, Paris et l'Indochine française en constituent des scènes de choix.

L'histoire est celle de la famille Pelletier, des parents installés à Beyrouth qui ont fait fortune dans la fabrique de savon, et quatre enfants, trois garçons et une fille, qui tous cherchent à sortir du giron familial.

Les personnages sont conformes à ces portraits hauts en couleurs, surprenants et terriblement humains que l'auteur aime brosser, avec leurs folies, leurs désirs, leurs failles.

Après un premier passage cruel qui se déroule en Indochine, dont découlera la suite d'une partie de l'histoire, la vie petite bourgeoise de Beyrouth semble un peu fade. Mais c'est oublier le talent de narrateur de Pierre Lemaître, et les multiples rebondissements de l'histoire, entre la France de l'après-guerre et une Indochine corrompue, où les derniers Français tentent d'oublier au Grand Monde l'avancée du Vietminh.

Bien sûr, ce roman tisse un lien avec les trois précédents romans, notamment "Au revoir là-haut", que je vous laisse le soin de découvrir.

Pierre Lemaitre et la France de l'Indochine
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17 février 2022 4 17 /02 /février /2022 18:55
Babel revisitée par Eric Emmanuel Schmitt

Avec la traversée des temps, Eric Emmanuel Schmitt raconte l'histoire de l'humanité, à partir de changements majeurs des modes de vie tels que la sédentarisation des populations, l'édification des villes...

Ce projet comprend huit tomes, dont deux ont été publiés à ce jour : Paradis perdus et La porte du ciel.

Le premier tome permettait de faire la connaissance de trois protagonistes : Noam, Noura et Derek, devenus immortels "par accident". Ils constituent le fil conducteur des différents moments de cette histoire de l'humanité, sur lesquels ils peuvent porter un regard critique.

Après le peuple du lac et le déluge (Paradis perdus), voici venu le temps de l'urbanisation, d'une rupture avec la nature, mais aussi de l'esclavage et de tous les excès, dont un exemple est la tour de Babel, conçue pour être la porte du ciel.

Mais peut-être n'est-ce que la raison invoquée pour bâtir cette tour, justifier un chantier monumental, préparer son effondrement?

Ce serait un anachronisme d'évoquer l'hubris, cette démesure humaine immanquablement punie par les Dieux.

Eric-Emmanuel Schmitt respecte le sens de l'histoire. Mais son talent de conteur nous emporte très loin dans cette Mésopotamie qui fut un des berceaux de notre civilisation, nous fait découvrir des personnages surprenants, réinterprète la Bible.

Le résultat est surprenant, envoûtant, et le lecteur se surprend à attend le troisième tome dont l'histoire devrait se dérouler en Egypte au temps des pharaons.

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25 octobre 2021 1 25 /10 /octobre /2021 21:39
Les Curie, des femmes de convictions

Diplomate et écrivain, Claudine Monteil fait revivre en quelques 300 pages Marie Curie et ses deux filles : Irène et Eve.

Tout commence en Pologne à la fin du XIXème siècle. Marie perd très tôt une de ses sœurs et sa mère, mais elle bénéficie d'un père hors norme qui lui donne, ainsi qu'à sa sœur Bronia, une éducation complète, très éloignée à l'époque de celle réservée habituellement aux filles.

Bronia part la première en France réaliser des études de médecine, pendant que Marie travaille pour essayer de l'aider à payer ses études. Puis elle la rejoint et commence alors l'aventure de la science, la découverte du radium, la rencontre avec Pierre, le prix Nobel commun, l'enseignement à une époque où les femmes peinent à être reconnues. Puis après la mort de l'être aimé, elle poursuit les travaux menés ensemble, reprend l'enseignement que dispensait Pierre à la Sorbonne, élève ses filles, et obtient un nouveau prix Nobel, de chimie cette fois.

Suit le scandale de sa courte liaison avec Paul Langevin, puis son engagement pendant la première guerre où elle met en place une organisation de voitures équipées de matériel radiographique pour aider les chirurgiens à mieux soigner les innombrables blessés, bientôt secondée par l'aînée de ses filles, Irène.

Marie, une femme courageuse et généreuse, qui a créé un institut pour soigner les malades, n'a jamais déposé de brevets pour ses inventions, considérant que le progrès devait bénéficier à tous. Pour financer ses travaux et le radium, qui coûte une petite fortune, et sur l'initiative d'une journaliste Missy Meloney, elle part avec ses filles collecter des fonds aux Etats Unis.

 

Les Curie, des femmes de convictions

Marie est déjà très malade et ses filles la suppléent quand cela est nécessaire. Irène travaille avec elle depuis longtemps et continue de le faire à leur retour, reprenant peu à peu la direction de l'institut avec Frédéric Joliot, avant même que Marie s'éteigne en 1934. Irène est alors déjà une scientifique accomplie, qui partage l'exigence d'excellence de sa mère.

Un an plus tard, elle reçoit le prix Nobel avant de rejoindre en 1936 le gouvernement de Léon Blum, où elle défend le droit à l'éducation des filles autant que l'enseignement et la recherche scientifiques. Elle estime le soutien du gouvernement aux républicains espagnols trop faible et quitte le gouvernement, au motif de la maladie qui la ronge à son tour. Elle continuera toutefois à défendre l'institut du radium, en France et en Pologne, à œuvrer avec Frédéric à dissimuler certains travaux et matériaux (l'eau lourde par exemple) aux Allemands, participera après guerre à la création du Commissariat à l'Energie Atomique. Son mandat n'est pas renouvelé, car on l'estime trop proche des communistes, mais elle continue ses travaux avant de s'éteindre en 1954.

Les Curie, des femmes de convictions
Les Curie, des femmes de convictions

Eve, la cadette, s'est alors éloignée de sa sœur. C'est la seule de la famille a ne pas avoir d'appétence particulière pour la science. Plus mondaine que sa mère et sa sœur, elle envisage une carrière de pianiste, sans le succès escompté, et se découvre douée dans l'écriture. Elle rédige une biographie de sa mère, puis s'oriente vers le journalisme et la diplomatie. C'est une femme libre, qui se lie naturellement avec Colette.

Elle est à Londres avec le général De Gaulle, essaie d'inciter la famille Roosevelt à faire entrer les Etats-Unis en guerre du côté des alliés, puis est envoyée sur de nombreux terrains d'opérations dans le monde entier où elle écrit tant des reportages que des compte rendus au profit de l'Angleterre. Puis elle intervient dans la création de l'OTAN, avant de se marier à l'âge de 50 ans avec un diplomate américain, qu'elle seconde. Eve s'éteindra à 103 ans.

Les Curie, des femmes de convictions

Trois destins peu communs de femmes engagées et une biographie passionnante.

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26 septembre 2021 7 26 /09 /septembre /2021 21:15
Le pays des autres : celui d'Amine, de Mathilde, des colons?

Après la conclusion épouvantable de Chanson douce, j'ai un peu hésité à me plonger dans un nouveau roman de Leïla Slimani. Je me suis pourtant à nouveau laissé envoûtée par le pays des autres. 

L'histoire est d'abord celle de Mathilde, une jeune Alsacienne qui s'est éprise d'un Marocain, Amine, au moment de la Libération en 1944, l'a épousé et qui part vivre dans son pays.

Elle découvre ce pays par ses couleurs, ses odeurs, ses bruits. Puis peu à peu se dévoile toute la complexité des personnages, de ce pays à la veille de la décolonisation, dont les habitants sont un peu dépossédés par les colons qui ne leur vouent que mépris, mais qui apprennent aussi, parfois brutalement, que ce pays n'est pas non plus tout à fait le leur.

Amine a combattu pour la France, épousé une Française, eu des enfants avec elle. Mathilde est un souffle de liberté pour Selma, la jeune sœur, alors qu'Omar, le cadet, s'engage pour la libération de son pays. Certains contextes donnent une complexité nouvelle aux relations au sein d'une famille, d'un village, d'un pays, aux contradictions de chacun également.

Leïla Slimani sait apporter la nuance nécessaire, ces petites touches de couleurs et d'humanité qui portent ce roman, juste assez pour nous laisser sur notre faim et attendre la suite de ce qui est annoncé comme une trilogie,

 

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6 août 2021 5 06 /08 /août /2021 11:21
Séquoias ou la ruée vers l'or

Journaliste, lauréat du prix Albert Londres, Michel MOUTOT s'est lancé il y a 5 ans dans la rédaction de romans. Il en compte actuellement trois à son actif, dont Séquoias, le deuxième, publié en 2018.

L'histoire commence en plein milieu d'une chasse à la baleine, où apparaît Mercator Fleming, le mousse, qui sera ensuite au cœur d'un récit animé, qui mène le lecteur de Nantucket, l'île des baleiniers, dans le Massachussetts, à une centaine de kilomètres de Boston, jusqu'à la Californie, en passant par le cap Horn, avec une petite incursion vers le détroit de Béring.

Mercator, Michael et Nicholas sont les trois enfants du capitaine Fleming, baleinier de Nantucket qui aimerait les voir prendre sa succession. Mais à la mort de ce dernier, dans un incendie qui ravage l'entrepôt familial, Mercator est contraint d'abandonner la chasse à la baleine pour rembourser ses créanciers. Il transporte des marchandises d'un port à l'autre jusqu'au jour où il entend le Président de l'Union annoncer la présence d'or dans un territoire qui n'est pas encore tout à fait américain : la Californie.

Cette nouvelle fait affluer des milliers d'aventuriers de tous pays vers la nouvelle Terre promise. Les frères Fleming en font partie, par la voie maritime bien sûr, avec à bord de leur baleinier marins et passagers, dont les péripéties seront suivies tout au long du roman. L'histoire est d'ailleurs racontée à plusieurs voix.

 

Elle retrace une ruée vers l'or fascinante en ce milieu du XIXème siècle, une période qui n'est pas totalement inédite dans l'histoire. Des chercheurs d'or se précipitent encore aujourd'hui à Nome en Alaska.

 

Et alors que le cachalot est le roi des mers (du moins pour un baleinier), le séquoia l'est pour la forêt. Un roi dont l'exploitation fait la fortune de Mercator.

Je vous laisse découvrir la suite car si certains passages ou certaines parties ne semblent pas toujours utiles, il faut reconnaître le beau souffle de ce roman.

Séquoias ou la ruée vers l'or
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3 mai 2021 1 03 /05 /mai /2021 13:19
Paris : des milliers de fantômes et l'éternité

Paris : une ville où les siècles s'empilent et avec eux, les ombres qui les ont peuplé, certaines célèbres, d'autres anonymes, 

Interpellé par un personnage étrange qui lui demande qui il est, le narrateur part sur ses traces et déambule dans Paris, chaque lieu lui évoquant le souvenir de personnes y ayant vécu ou y étant mort. Tout commence avec son père, mort en tombant d'une échelle alors qu'il essayait de réparer un volet. Puis ses pas l'emportent plus loin dans l'histoire, aux heures des combats pour la libération de Paris, sur les traces des jeunes hommes morts en rêvant de liberté. Les siècles se brouillent et d'autres personnages apparaissent : François Villon, Victor Hugo qui enterre son enfant quelques semaines avant la Commune, les communards, puis Rimbaud.

Cette déambulation donne le vertige, les siècles se confondent et les ombres ne cessent d'appeler. Le narrateur comprend alors que ces échos de Paris font partie intégrante de ce qu'il est, mais il ne veut pas, pas encore, rester avec les ombres et choisit la vie, l'amour, l'intensité de ces instants fugaces. 

1000 vies raconte les morts, le passé dans lequel chacun s'enracine, avec ses propres souvenirs et les ombres qui lui sont chères. Mais c'est aussi et surtout une formidable ode à la vie, à toutes les libertés pour lesquels tant d'hommes et de femmes se sont battus, mais aussi bien plus car "C'est à cause que tout doit finir que tout est si beau".

 

 

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16 mars 2021 2 16 /03 /mars /2021 14:52
Bien plus que l'histoire d'une métamorphose

Selon les éditions, pour ne parler que de la collection poche de folio, la couverture représente soit des macarons, soit cette tortue à la carapace de guimauve : une invitation à la gourmandise, au moelleux, à la douceur?

C'est sans doute oublier trop vite une certaine lourdeur attachée à cet animal quand il se déplace, et la fonction protectrice de la carapace, dans laquelle elle se réfugie quand elle se sent menacée.

Clothilde, le personnage principal du roman, répond à toutes ces évocations.

Enfant disgracieuse, elle a toujours senti dans le regard de sa mère un certain dégoût, qui a renforcé le sentiment qu'elle a d'elle-même, une fille puis une femme trop grosse, moquée cruellement par son entourage, qui dans un sursaut quitte sa famille pour Paris, puis après une agression qui constitue un électrochoc, retourne vivre à Bordeaux, dans l'immeuble de sa tante.

Et ce retour est aussi synonyme de retour à la vie, grâce aux habitants de l'immeuble, naturellement, à l'exemple de Claudie, bientôt sa meilleure amie, ou du petit Léo, ou mandés par la tante, come Sarah et Sophie, qui s'improvisent professeures de sport.

Mais peut-être est-ce plutôt Clothilde qui redonne, avec naturel et toute cette force et cette douceur qu'elle porte en elle, un peu de soleil à des destins souvent plus complexes et tristes que ne le laissent entrevoir les apparences. Les personnages sont attachants avec leurs faiblesses et leurs doutes et le lecteur suit avec plaisir le parcours de Clothilde, son nouveau travail au musée où elle anime des ateliers créatifs pour les enfants, ses longues promenades en bicyclette, et une fin surprenante, mais où il est possible de lire encore la générosité du personnage central, et son talent pour faire en sorte que les autres soient un peu plus heureux.

Une belle découverte.

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