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18 janvier 2019 5 18 /01 /janvier /2019 10:12
Des jardins d'hiver en couleurs

Cédric Pollet est paysagiste de formation, ce qui a orienté son regard de photographe, puisque c'est cette dernière vocation qu'il a suivie.

Sa fascination pour les écorces et leurs multiples variations, selon l'âge de l'arbre, les saisons, la nature du terrain et les conditions d'humidité, l'a conduit à en présenter de multiples facettes, dont ce blog a eu l'occasion de se faire l'écho (http://writings2.over-blog.com/2014/12/ecorces-une-symphonie-de-couleurs.html ) avec un focus particulier sur les érables (http://writings2.over-blog.com/2014/10/chants-d-erables.html).

Dans les jardins d'hiver, la démarche est différente mais associe encore plus étroitement les différentes compétences de Cédric Pollet. L'objet du livre est en effet de montrer comment il est possible de renouveler la vision du jardin d'hiver en lui donnant des couleurs, des formes, des textures qui le mettent en valeur à une saison où il est traditionnellement un peu délaissé.

 

Des jardins d'hiver en couleurs

La première recommandation de Cédric Pollet est de savoir jouer avec les persistants, notamment sur les formes et les couleurs des conifères.

Par ailleurs, certaines plantes, en perdant leurs feuilles, se transforment et arborent en hiver des tiges colorées. C'est le cas des saules et des cornouillers, qui parent le jardin d'hiver de tonalités chaudes.

Des jardins d'hiver en couleurs
Des jardins d'hiver en couleurs
Des jardins d'hiver en couleurs

Bien sûr, le paysagiste photographe ne pouvait pas oublier les écorces des arbres, les changements liés aux saisons, à l'humidité ou à la croissance des troncs ou simplement leur contraste de leur couleur avec les plantes environnantes.

Des jardins d'hiver en couleurs
Des jardins d'hiver en couleurs
Des jardins d'hiver en couleurs

D'autres éléments permettent de donner vie aux jardins d'hiver, à l'exemple des graminées, qui offrent de nouvelles textures, de nouveaux contrastes et sont sublimées par le givre.

Des jardins d'hiver en couleurs
Des jardins d'hiver en couleurs
Des jardins d'hiver en couleurs
Des jardins d'hiver en couleurs

Une dernière astuce soulignée par Cédric Pollet consiste à utiliser les différentes couleurs des bruyères d'hiver.

 

Son ouvrage propose plus précisément les espèces à utiliser. Et au-delà des conseils prodigués, dont vous n'avez ici qu'un rapide synthèse, il offre une promenade dans de nombreux jardins en France et en Angleterre, en insistant sur le passage des saisons et les compositions végétales qui savent au mieux en jouer.  Les photographies sont superbes et je ne peux que vous inviter à découvrir

Des jardins d'hiver en couleurs
Des jardins d'hiver en couleurs

Son ouvrage propose plus précisément les espèces à utiliser. Et au-delà des conseils prodigués, dont vous n'avez ici qu'une rapide synthèse, il offre une promenade dans de nombreux jardins en France et en Angleterre, en insistant sur le passage des saisons et les compositions végétales qui savent au mieux en jouer. 

Les photographies (dont vous avez eu un aperçu) sont superbes et je ne peux que vous inviter à découvrir ces Jardins d'hiver. Une saison à réinventer de Cédric Pollet aux éditions Ulmer.

Des jardins d'hiver en couleurs
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12 janvier 2019 6 12 /01 /janvier /2019 16:46

Quand un neuro-scientifique (Greg Dunn) et un physicien (Brian Edwards) associent leurs talents, le dessin et la dorure, ou plus précisement la microgravure réfléchissante pour nous faire entrer dans les mystères du cerveau et du système neuronal, le résultat est saisissant.

En voici un aperçu.

Entre art et science
Entre art et science
Entre art et science
Entre art et science

Une exposition a été créée à partir des "photographies" réalisées, accompagnée d'une vidéo représentant le cerveau en activité, avec des faisceaux de lumière éclairant différentes zones selon l'activité réalisée.

Une belle synthèse entre art et science pour que chacun puisse se représenter la merveilleuse mécanique de notre cerveau. Un autre regard sur nous-mêmes.

Pour mieux apprécier la démarche de ces deux scientifiques et admirer d'autres photographies :

http://www.gregadunn.com/self-reflected/self-reflected-gallery/

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7 janvier 2019 1 07 /01 /janvier /2019 10:56
Photographie Olivier Dion

Photographie Olivier Dion

Le 7 janvier 2015 Philippe Lançon était à la conférence de rédaction de Charlie Hebdo, prêt à partir pour rejoindre Libération, quand deux tueurs ont fait irruption, semant la mort et le silence.

Blessé aux bras, la mâchoire emportée, il fait néanmoins partie des rares survivants, de ceux qui ont du apprendre à vivre après, à se reconstruire.

Le lambeau est l'histoire de cette reconstruction physique et mentale. Il raconte les peurs et les cauchemars, la douleur, les innombrables opérations pour ne plus être une "gueule cassée" et retrouver un visage complet, le mutisme imposé par des canules qui étouffent.

Il parle aussi des ami(e)s, des parents, confrontés eux-aussi au monde de l'hôpital, avec tout ce que cela peut recéler de souffrances, de sentiment d'abandon parfois, de rôles imposés.

Le lecteur se retrouve enfermé dans cette chambre qui a été longtemps le seul horizon de l'auteur, un cocon gardé par deux policiers, loin du bruit du monde, mais aussi un lieu de soins, de doutes, d'adaptation à la situation, y compris dans ses aspects les plus quotidiens (suites des opérations)... Il pourrait être l'ami qui veille à côté, incapable de dormir en raison du bruit des différents appareils, spectateur impuissant d'un quotidien qui est loin d'être toujours facile.

Philippe Lançon explique que son métier lui a appris une certaine forme de distanciation, ce qui l'a sans doute aidé à accepter d'être ce patient, de prendre pas à pas un long chemin de résilience.

Cette histoire fait écho à d'autres. Elle est un témoignage de courage, une sorte d'acte de résistance aussi, à la fois pudique et n'épargnant aucun détail de la misère morale et physique traversée par l'auteur. C'est sans doute la raison pour laquelle elle est largement récompensée par divers prix littéraires depuis sa publication, même si ces derniers paraissent bien dérisoires face à la tragédie qui justifie ce livre.

Une belle leçon d'espoir.

 

 

Une longue reconstruction
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28 décembre 2018 5 28 /12 /décembre /2018 12:57
Nicolas Gascard - Jura

Nicolas Gascard - Jura

Une simple photographie pour accompagner ces derniers jours de l'année, un instant de grâce immortalisé par Nicolas Gascard.

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21 décembre 2018 5 21 /12 /décembre /2018 12:56
Pyramide de Khéops - photo Getty, Eihab Tahir, Eye Em

Pyramide de Khéops - photo Getty, Eihab Tahir, Eye Em

Quand on pense aux pyramides, la première image qui vient est souvent celle des pyramides de Gizeh, dont celle de Khéops. Mais parvenir à cette forme sur des bâtiments monumentaux n'a pas été simple.

La première pyramide connue est celle de Djoser à Saqqarah, conçue par Imhotep.

A la recherche de la pyramide parfaite

Cette pyramide est à degré pour en garantir la stabilité. Mais les pharaons ont rapidement souhaité que la pyramide ait une silhouette plus lisse, pour ressembler à celles que nous connaissons actuellement.

Le premier exemple est la pyramide de Meïdoum. Initialement conçue comme une pyramide à degré, elle a été dotée d'un parement extérieur, posé directement sur le sable, ce qui a rendu son assise instable. Le parement s'est effondré, sans qu'il soit possible de déterminer à quel moment cela s'est produit.

A la recherche de la pyramide parfaite
A la recherche de la pyramide parfaite

D'autres tentatives eurent lieu avant que les architectes ne maîtrisent la technique. La pyramide rhomboïdale, au sud de Saqqarah, en constitue un exemple. Les égyptologues ont d'abord pensé que sa forme était due à une construction hâtive en raison de la mort prématurée du pharaon. Désormais, l'hypothèse la plus vraisemblable est que l'angle de la pyramide menaçant la stabilité de l'ensemble, les architectes aient choisi de le "rogner". Le résultat est une pyramide à la silhouette tronquée.

A la recherche de la pyramide parfaite

Cette histoire est extraite du recueil Les erreurs dans l'architecture d'Antoine Vigné aux éditions courtes et longues. Pour tous les amateurs.

A la recherche de la pyramide parfaite
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14 décembre 2018 5 14 /12 /décembre /2018 11:45
Il y a 3 ans ... Ou Khalil de Yasmina Khadra

La nuit du 13 au 14 novembre 2015 restera longtemps dans nos mémoires. La violence et la barbarie, après l'assassinat des membres du comité de rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier, nous menaçaient tous, tuant nos proches et nos enfants.

Alors que je finissais ces quelques lignes, des personnes mourraient ou étaient blessés par les balles d'un tueur à Strasbourg. En cherchant des nouvelles, la liste des attentats qui s'affiche sur les moteurs de recherche m'a semblé infinie... Mes pensées vont à toutes les victimes, à leur famille.

Je me suis demandé si je devais supprimer ces lignes, mais la réalité est pire que la fiction et il est sans doute important d'essayer d'entrer dans la tête d'un tueur, de comprendre, d'espérer changer les choses...

C'est sur la nuit du 13 au 14 novembre 2015 que revient Yasmina Khadra. Dans son dernier roman, il devient Khalil, un jeune Marocain vivant en Belgique, venu à Paris avec d'autres hommes pour semer la panique au stade de France. Il était présent dans le RER à la sortie du stade, mais quand il a actionné le bouton de sa ceinture d'explosifs, rien ne s'est passé comme prévu. Rien ne s'est produit...

Il avait renoncé à tout, était prêt à mourir et il se retrouve seul, vivant, face à ses peurs, dont la première est de passer pour un lâche, d'être abandonné...

Alors qu'il tente de rentrer, de joindre son émir, se dessine sa vie, ou plus exactement la vie de trois gamins inséparables de Molenbeck : Driss, Khalil et Rayan. Les deux premiers ont vite décroché de l'école, ont vécu de petits boulots, souvent en rupture avec leur famille, à l'exception pour Khalil de sa sœur jumelle. Le dernier, Rayan, a pris ce que la société lui offrait, a réussi ses études, trouvé un bon poste. Il a des amis hors du cercle des musulmans de Molenbeck.

Driss est mort car il était aussi à Paris et sa ceinture a fonctionné... Khalil nage entre ses doutes et ses certitudes absolues, perdu sans ses directeurs de conscience. Rayan l'aide comme il peut, l'héberge avant de découvrir ce qu'il est devenu, ce qu'il ne peut, pas plus que la sœur aînée de Khalil, accepter...

Yasmina Khadra nous entraîne dans les rouages de la radicalisation : un jeune homme perdu, meurtri par certains comportements racistes, sans repère et sans rêve, que les islamistes ont approché, protégé, séduit par une rhétorique ensorcelée et ensorceleuse, coupé du reste du monde et préparé à l'ultime renoncement.

Le roman raconte aussi ses failles, ses peurs, le doute qui s'insinue et le nouvel abîme qui s'ouvre quand sa sœur jumelle, son âme sœur, est tuée par "ses frères" dans les attentats de Bruxelles. Il explique que l'islamisme n'est pas l'Islam, mais constitue une dangereuse pandémie qui atteint les plus faibles qui la propagent à leur tour, incapables de supporter que les autres puissent vivre la vie qu'ils auraient pu eux-mêmes aimé, vivre... Piégés dans leur insupportable logique...

Ce livre dérange. Il interroge nos consciences, nous révèle le caractère bien ordinaire de ces êtres devenus des terroristes.

Le destin de Khalil s'achève au Maroc un jour de printemps. Le dernier acte d'une tragédie? Un ultime renoncement? une lueur de conscience et d'humanité? L'espoir d'un retour de la raison?

Je vous laisse découvrir cette histoire puissante, dérangeante, écrite avec beaucoup de pudeur et de simplicité. Et malheureusement tellement d'actualité...

 

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7 décembre 2018 5 07 /12 /décembre /2018 21:17
Les sceaux cylindres de Mésopotamie

L'usage des sceaux cylindres a été très développé en Mésopotamie entre le 4ème et le 1er millénaire avant jésus-Christ, jusqu'à ce que l'écriture cursive ne conduise à l'abandon de l'argile au profit du papyrus, plus facile à transporter.

Ces sceaux servent à marquer l'identité d'une personne, voire son rang social. Ils permettent de graver des scènes de vie, avec le nom du propriétaire du sceau, son rang et le nom du dieu sous la protection duquel il se place. Ils permettent aussi d'attester, si le sceau est intact, de la préservation de l'objet qu'il ferme.

Ces objets sont aussi des amulettes, supposés attirer la chance sur celui qui les porte.

Le statut du propriétaire ainsi que l'âge du sceau cylindre s'apprécient par la qualité de la pierre employée pour le cylindre, parfois des pierres précieuses, le matériau qui l'enchâsse (de l'or pour les plus riches), et la qualité de la scène représentée (finesse de la sculpture, variété ou répétition des motifs).

De beaux objets, dont la taille dépasse rarement 1,5 cm.

Je vous laisse en apprécier la diversité à travers quelques exemples, le cylindre étant toujours présenté avec son sceau (son empreinte dans l'argile).

Les sceaux cylindres de Mésopotamie
Les sceaux cylindres de Mésopotamie
Les sceaux cylindres de Mésopotamie
Les sceaux cylindres de Mésopotamie
Les sceaux cylindres de Mésopotamie
Les sceaux cylindres de Mésopotamie
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30 novembre 2018 5 30 /11 /novembre /2018 18:48
L'escapade mauresque d'Emmanuel Boitier

Petite escapade dans le massif des Maures , entre Hyères et Fréjus.

Ici, la nature a conservé ses droits et entre les pins et les chênes lièges, le lieu se caractérise par la diversité des espèces qui l'habitent : la tortue d'Hermann, qui en est le symbole, crickets, scorpions, scarabées... Des fleurs magnifiques également, à l'exemple des sérapias.

Ce sont mille fragrances et couleurs qui se rencontrent, que le talent du photographe permet de ressentir ou de deviner.

L'escapade mauresque d'Emmanuel Boitier
L'escapade mauresque d'Emmanuel Boitier
L'escapade mauresque d'Emmanuel Boitier
L'escapade mauresque d'Emmanuel Boitier
L'escapade mauresque d'Emmanuel Boitier

Emmanuel Boitier travaille régulièrement pour le magazine Terre Sauvage, où il ajoute à ses reportages des textes eux aussi colorés. Vous y trouverez donc en détail cette escapade et bien d'autres.

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25 novembre 2018 7 25 /11 /novembre /2018 20:44
Sublime Salina

Une femme est morte. Mais pour qu'elle puisse reposer dans un lointain cimetière marin, son fils doit raconter l'histoire de celle qui fut Salina.

Bébé abandonné jadis dans un village, elle fut élevée et aimée par une femme. Mais l'enfance passée vint la convoitise d'un fils du chef, sa violence et celle de la tribu, puis l'exil.

Salina n'a vécu alors que pour la haine et la vengeance.

Jusqu'à ce qu'elle revienne au village, revoir l'homme qu'elle aimait, frère de son défunt époux, lui-même désormais marié. Elle y est à nouveau meurtrie par la haine des villageois, le rejet de cet homme, et bannie.

Jusqu'à ce que l'épouse du roi la rejoigne et lui offre son fils pour racheter la violence...

 

Le conteur est donc le fils de deux mères et sa bouche livre une vie âpre, cruelle, mais également des moments dignes d'une épopée, sans omettre le fantastique, notamment dans le combat des frères.

Il donne une luminosité à l'histoire d'une vie bafouée, sans doute parce qu'il est le pardon, la rédemption. Tout peut s'achever quand le cimetière s'ouvre pour accueillir la dépouille de Salina. Son histoire est désormais celle de ceux qui l'ont écoutée et vont en perpétuer le souvenir. Tout peut aussi recommencer avec une vie à mener, celle du fils, libre d'être lui-même.

Laurent Gaudé nous livre encore une très belle œuvre, pas tout à fait nouvelle puisqu'il avait décliné l'histoire de Salina au théâtre en 2009. Le roman lui donne un autre souffle.

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18 novembre 2018 7 18 /11 /novembre /2018 22:03
Le long chemin du jeu de Pachisi

Un tissu brodé, des pions et dès en ivoire ou en os. Tel est l'aspect d'un jeu que nous connaissons tous.

Le pachisi ou chaupar est une course de 16 points, par groupe de quatre. Au XVIème siècle en Inde, le grand Akbar disposait d'un plateau à taille humaine et ce sont des femmes, par groupe de quatre et qui se distinguaient par la couleur de leur habillement, qui constituaient les pions.

Au XIXème siècle, les Anglais développent ce jeu. Les règles en sont simplifiées, puisqu'il est à destination des enfants. La pratique du jeu se répand en Europe, en oubliant ses origines, ce que favorise les dénominations : Homeward Bound, Trop grande hâte est cause de retard, Chi va sano va piano, Haast u Langsaam...

 

Le long chemin du jeu de Pachisi
Le long chemin du jeu de Pachisi
Le long chemin du jeu de Pachisi

Pour celles et ceux qui n'auraient toujours pas trouvé le jeu avec ces déclinaisons de plateau, un dernier indice.

A l'origine, les couleurs des quatre groupes de pions étaient le noir, le rouge, le vert et le jaune. Le bleu a remplacé le noir, mais il s'agit toujours de faire le tour du plateau et de monter rapidement son échelle pour rejoindre le centre du plateau.

Le long chemin du jeu de Pachisi
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