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C'est ce que propose Estelle Chrétien, artiste plasticienne, qui n'hésite pas à utiliser une simple particularité de relief pour lui donner, avec humour et un simple câble électrique, un nouveau sens.

Sur une longueur de 70 mètres environ, une broderie, de 40 cm de haut, raconte l'histoire d'une guerre des trônes. Il y est question de serment, de trahison, de conquête.

Cette histoire est celle de Guillaume le Conquérant et de la célèbre tapisserie de Bayeux.

Guillaume le Conquérant et la bataille d'Hastings

Le trône que plusieurs prétendants se disputent est celui de l'Angleterre. La tapisserie de Bayeux en mentionne deux : Guillaume le Conquérant (qui prend ce surnom après la bataille d'Hastings en 1066) et Harold Godwin.

Le roi anglais auquel ces deux hommes prétendent succéder est Édouard le Confesseur.

Le grand-père d'Edouard le Confesseur, Richard I, était également l'arrière grand-père de Guillaume. Harold est, pour sa part, le beau-frère d’Édouard.

A l'origine, Édouard désigne Guillaume comme son successeur. Harold est chargé d'informer ce dernier de cette décision. Après un certain nombre de péripéties, il s'acquitte de sa mission et prête allégeance à son futur souverain.

Or, peut-être sous la pression de son entourage, Édouard modifie son testament juste avant de mourir et c'est Harold qui est sacré roi d'Angleterre.  Guillaume lève donc une armée et traverse la Manche pour partir à la conquête de ce titre qu'il estime lui est dû.

La tapisserie de Bayeux

Cette longue broderie a sans doute été conçue pour être accrochée à la nef de la cathédrale de Bayeux, dont l'évêque, également évêque de Canterbery, est le demi-frère de Guillaume. Il est peut-être le commanditaire de cette œuvre, rôle qui pourrait aussi être attribué à l'épouse de Guillaume, Mathilde, ou à l'épouse de feu Édouard le Confesseur (et sœur d'Harold), dont la situation devait être assez inconfortable.

L'origine de cette broderie, remarquable quant à sa confection et au témoignage qu'il apporte sur le XI^ème siècle, est assez obscure. Elle pourrait avoir été réalisée dans le Kent. Au XV^ème siècle, elle est mentionnée à l'inventaire du trésor de la cathédrale et connaît bien des péripéties, comme d'autres œuvres. Elle constitue aujourd'hui le seul exemple encore existant de cette forme de broderie, une façon originale d'écrire l'histoire.

Il est possible de la lire de façon différente, de s'arrêter sur l'histoire ou sur l’œuvre à proprement parler, les motifs de la broderie et les couleurs utilisés, les procédés utilisés pour donner du relief et du dynamisme à l'histoire, les multiples motifs utilisés, dont la signification a parfois été perdue.

Cette si célèbre toile de lin est sous verre pour la protéger et il est impossible de s'arrêter longuement pour en apprécier chaque détail. Un audioguide accompagne le visiteur à chaque étape des 9 lés, explique la chronologie et les faits racontés. L'aventure se poursuit dans une autre salle, où l'histoire de la tapisserie est dévoilée, ainsi que certains secrets de fabrication et de la vie des Normands au XI^ème siècle.

Alors que la nature revient dans la plupart des villes françaises pour créer des îlots de fraîcheur, ces oasis sont une tradition dans d'autres pays, souvent dans des cours, des jardins privés, dissimulés au regard.

A Palma de Majorque, au détour de petites ruelles, au cœur de la ville, subsiste un de ces havres de fraîcheur.

Au IXème siècle, les Arabes, qui dominent alors l'île de Majorque, y construisent des bains, un bel exemple de maîtrise hydraulique. Il en reste quelques salles, mais surtout un jardin, une oasis de verdure et de fraîcheur très appréciable, le tout sauvegardé jusqu'à aujourd'hui car les lieux appartenaient à un couvent, un espace clos où peu de monde entrait, ce qui lui a permis de conserver son caractère initial.

Ce petit cône de 2,5 cm de hauteur n'a pas la notoriété des pralines belges, des gaufres ou spéculoos, mais il mérite d'être découvert.

Il s'agit d'une sorte de gomme fourrée avec un sirop ou une confiture, qui confère à son cœur un moelleux qui contraste avec un enrobage un peu plus consistant.

A l'origine à la framboise, il en existe désormais de multiples déclinaisons, tant au niveau des fruits utilisés (il y aurait une quarantaine de variétés différentes) que des textures (cuperdons glacés par exemple).

Une petite gourmandise à apprécier lors de vos promenades en Belgique, même si quelques boutiques en proposent en France, et pas seulement dans les Hauts de France.

En quelques touches légères et élégantes, Charles Berberian présente dans cette bande dessinée le parcours de l'architecte Charlotte Perriand, ou plus exactement son séjour au Japon entre 1940 et 1942.

C'est la rencontre d'une culture et d'une perception du monde, de l'espace, des objets du quotidien, une révélation peut-être qui inspirera longtemps les réalisations de cette architecte.

La présentation choisie par Charles Berberian est original, tant dans le format, l'occupation de l'espace et les couleurs. de nombreuses planches sont en noir et blanc (avec une touche de beige), une seule image pouvant occuper l'espace, et soudain, les couleurs apparaissent, comme un marqueur de l'histoire. C'est notamment le cas quand Charlotte découvre le Japon traditionnel. ce sont les pages les plus colorées de l'album. parfois, seul le bleu s'impose, pour marquer sans doute un trait de caractère : l'entêtement à la montagne, la puissance créatrice pour préparer une exposition.

L'album comprend aussi des croquis de quelques réalisations de Charlotte Perriand. Il se termine par une interview de sa fille Perrine, qui complète le tableau de cette grande dame de l'architecture.

C'est un bel hommage, dans son contenu comme dans sa forme.